Scandale de corruption au sein du CPT : Le RHAJAC appelle à des actions concrètes suite au rapport accablant de l’ULCC
Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a réagi avec fermeté à la publication du rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), mettant en lumière les dessous du scandale de corruption impliquant trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT).
Selon ce rapport, les conseillers-présidents Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire ont reçu des avantages illégitimes des échange de leur influence, et auraient tenté effectivement d’extorquer 100 millions de gourdes à Raoul Pierre-Louis, ancien président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC) afin de lui permettre de conserver son poste.
Le RHAJAC, par la voix de son Secrétaire général, Djovany Michel, a déclaré que les révélations de l’ULCC ne faisaient que corroborer les résultats d’une enquête menée en amont par le réseau. « Nous n’avons pas été surpris par ce rapport, car nos investigations avaient déjà confirmé ces pratiques inacceptables », a affirmé le RHAJAC dans un communiqué de presse. Le réseau dénonce le renforcement des pratiques de corruption au plus haut sommet de l’État, et rappelle que ces dérives alimentent la déstabilisation du pays et freinent son développement.
Face à ce constat alarmant, le RHAJAC a lancé un appel clair et sans équivoque à l’encontre des trois conseillers-présidents impliqués : leur démission immédiate. Par ailleurs, l’organisation demande expressément au commissaire du gouvernement, Lionnel Constant Bourgoin, de prendre ses responsabilités en entamant les procédures judiciaires contre les personnes incriminées. Outre Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, le réseau cible également Lonick Léandre et Raoul Pierre-Louis, deux autres accusés dans cette affaire.
« La corruption est le véritable cancer qui ronge notre société. Tant que ce fléau persistera, Haïti ne pourra aspirer à un développement durable ni à une stabilité réelle », a martelé Djovany Michel. Le RHAJAC réaffirme son engagement indéfectible dans la lutte contre ce fléau, exhortant l’État haïtien à montrer une volonté réelle d’éradiquer la corruption et l’impunité qui gangrènent les institutions et toute la société haïtienne.
Au-delà des demandes de sanctions judiciaires, le RHAJAC appelle également à une mobilisation citoyenne contre la corruption. « Ce combat ne concerne pas uniquement les journalistes ou les militants, mais chaque citoyen haïtien épris de justice et d’intégrité », a insisté le Secrétaire général du réseau. Dans une société gangrenée par la méfiance envers les institutions publiques, l’implication active des citoyens dans la dénonciation des dérives est essentielle pour rétablir un climat de confiance et renforcer l’État de droit.
Alors que l’attention nationale se tourne vers les suites judiciaires de ce dossier, le RHAJAC entend maintenir la pression sur les autorités pour que justice soit rendue, et que des réformes structurelles soient mises en place afin d’enrayer la corruption, qui freine le progrès du pays.
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