Insécurité : Haïti plongée dans une crise de violence extrême, plus de 3 600 victimes recensés depuis janvier 2024
La violence des gangs armés atteint des niveaux alarmants en Haïti, avec un nombre record de victimes depuis le début de l’année 2024. Les affrontements, principalement concentrés à Port-au-Prince, aggravent la situation sécuritaire et humanitaire du pays, déjà marqué par une profonde instabilité politique et économique. Face à cette crise, l’appel à une intervention internationale se fait de plus en plus urgent.
Depuis janvier 2024, Haïti subit une montée fulgurante de la criminalité orchestrée par des gangs armés, faisant plus de 3 600 victimes. Cette recrudescence de violence, dénoncée dans un récent rapport de l’ONU, traduit une perte de contrôle de la situation par les autorités haïtiennes, notamment dans la capitale Port-au-Prince. Les gangs continuent d’étendre leur emprise sur plusieurs quartiers, semant la terreur parmi les habitants et paralysant les efforts des forces de l’ordre déjà en sous-effectif.
Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a tiré la sonnette d’alarme, soulignant que ces actes de violence, qu’il qualifie de « barbares », ne font qu’aggraver les souffrances de la population. Il a également mis en lumière l’incapacité des structures sanitaires, en particulier le Ministère de la Santé Publique, à répondre aux besoins critiques des civils, faute de moyens suffisants. L’État haïtien se retrouve donc dans une impasse, incapable de rétablir la sécurité et d’offrir une protection adéquate à ses citoyens.
Les conséquences de cette insécurité sont dramatiques, provoquant des déplacements massifs de populations qui fuient les zones de guerre. Ce chaos exacerbe les crises existantes et alimente l’instabilité à tous les niveaux. Aujourd’hui, la situation semble inextricable sans un soutien international massif, alors que les Haïtiens continuent de subir les lourdes conséquences de cette violence incontrôlée.
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