Cap-Haïtien/Education : Le Lycée National Philippe Guerrier exige 5,000 gourdes pour les frais scolaires, ignorant les directives du MENFP
Le Lycée National Philippe Guerrier, dans le département du Nord d’Haïti, défie les prescriptions du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) en fixant ses frais scolaires à 5,000 gourdes, en plus de 500 gourdes pour le logo de l’établissement. Cette décision va à l’encontre des directives claires du ministère, qui a plafonné les frais scolaires à 1,500 gourdes pour tous les établissements publics du pays.
La réinscription pour l’année scolaire 2024-2025 est prévue pour le mardi 10 jusqu’au vendredi 13 septembre 2024. Toutefois, en plus des documents requis, les élèves doivent verser 5,000 gourdes sur le compte bancaire du lycée pour finaliser leur réinscription. Cette somme est bien au-dessus du montant prévu par le MENFP, et 500 gourdes supplémentaires sont exigées en espèces pour l’acquisition du logo de l’école.
Cette décision a déclenché une vive réaction des parents et des élèves. “Nous nous attendions à payer un montant raisonnable conformément aux directives du ministère, pas à être forcés de débourser 5,500 gourdes”, déclare un parent frustré, dénonçant cette exigence comme un acte de défiance contre les efforts du gouvernement de transition pour rendre l’éducation plus accessible.
Le MENFP a réitéré sa position ferme contre les écoles publiques qui ne respectent pas les directives en matière de frais scolaires. Dans un récent communiqué, le ministère a averti que des sanctions seraient prises à l’encontre des contrevenants, rappelant que les établissements ne peuvent pas imposer des montants supérieurs à ceux fixés par l’État.
Cependant, malgré ces avertissements, le Lycée National Philippe Guerrier semble camper sur ses positions. Cette situation met à l’épreuve l’autorité du MENFP et soulève des questions sur la capacité de l’État à contrôler et à réguler efficacement le secteur éducatif public, en particulier dans les régions où les pratiques abusives persistent. Les parents et les élèves attendent des mesures concrètes pour que les directives officielles soient appliquées, garantissant ainsi une éducation publique véritablement accessible à tous.
pascalfleuristil2018@gmail.com