Scandale de corruption : Le parti EDE exige le départ de Smith Augustin du Conseil Présidentiel de Transition

Suite à la visite du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en Haïti, le Parti des Engagés pour le Développement (EDE) appelle officiellement son représentant au Conseil Présidentiel de Transition, Smith Augustin, à démissionner dans une lettre qui lui est adressée jeudi 5 septembre 2024. Cette demande est liée à une affaire de corruption impliquant l’ancien ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine.

Le Parti des Engagés pour le Développement (EDE) a fait un geste fort en demandant à son représentant au Conseil Présidentiel de Transition, Smith Augustin, de quitter son poste. Cette décision, exprimée dans une lettre datée du 5 septembre, survient le lendemain de la visite d’Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, à Port-au-Prince. Les membres du Bureau Politique National (BPN) du parti EDE ont évoqué les allégations d’implication de Smith Augustin dans une affaire de corruption concernant une demande présumée de 100 millions de gourdes au président sortant du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), Raoul Pierre Louis. Pour le BPN, cette demande de démission n’est pas une reconnaissance de culpabilité mais plutôt une mesure de prudence pour éviter toute atteinte à l’image du parti.

Cette requête intervient à un moment délicat pour le Conseil Présidentiel de Transition, déjà sous le feu des critiques. La visite d’Antony Blinken en Haïti semble avoir catalysé des mouvements politiques significatifs. Bien que le Parti EDE ne lie pas explicitement sa décision à cette visite, le timing soulève des questions sur les pressions externes qui pourraient influencer les décisions internes des partis politiques haïtiens. Dans un contexte où la corruption est un sujet brûlant, le Parti EDE semble vouloir se distancer de toute controverse potentielle, surtout à un moment où la communauté internationale, représentée ici par la présence de Blinken, montre une attention accrue aux affaires internes du pays.

La démission de Smith Augustin, si elle a lieu, marquera un tournant dans les dynamiques internes du Conseil Présidentiel de Transition et révélera peut-être l’influence des relations internationales sur les décisions politiques en Haïti. Reste à voir si cette décision sera suivie d’autres gestes similaires au sein des institutions de transition haïtiennes.

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