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Port-au-Prince : Un ultimatum qui résonne comme un départ imposé

Le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) a récemment émis un ultimatum de 8 jours aux résidents du Centre-Ville de Port-au-Prince, leur enjoignant de quitter les zones déclarées d’utilité publique. Cette décision, justifiée par l’arrêté du 1er juin 2012, vise à soutenir l’état d’urgence sécuritaire décrété par le gouvernement haïtien.

L’annonce a provoqué une onde de choc chez les habitants concernés. Pour beaucoup, ces zones ne représentent pas seulement des lieux de résidence mais également des points névralgiques de leur existence économique et sociale. En quittant ces quartiers, ils laissent derrière eux des décennies de vie communautaire, des commerces et des relations établies de longue date.

Le MTPTC, dans sa déclaration, a insisté sur la nécessité de cette mesure pour assurer la sécurité et le réaménagement du Centre-Ville. La mise en œuvre de l’arrêté de 2012 est présentée comme une priorité pour rétablir l’ordre et réduire les activités criminelles qui gangrènent ces zones. Le gouvernement appelle à la compréhension et à la coopération des citoyens pour mener à bien ce projet de réhabilitation urbaine.

Le délai de 8 jours, bien que court, est devenu un moment de tension et d’incertitude pour de nombreux résidents de Port-au-Prince. Entre la nécessité de se conformer à des mesures de sécurité publique et la volonté de défendre leurs droits à un logement décent, les habitants se retrouvent pris dans un dilemme poignant.

Alors que le compte à rebours se poursuit, le futur de ces zones et de leurs résidents reste en suspens, suspendu entre la peur du déracinement et l’espoir d’une solution juste et humaine.

pascalfleuristil2018@gmail.com

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Pascal Fleuristil

Je suis Pascal Fleuristil, originaire de l'Arcahaie. J'ai étudié la communication à l'ISNAC. Passionné du journalisme, j'intéresse à tous les sujets d'intérêt général.