Jovenel Moïse : Trois ans après un assassinat tragique, la quête pour la justice se poursuit.
Trois ans après l’assassinat brutal de l’ex-président Jovenel Moïse, la douleur et l’indignation demeurent vives en Haïti. Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le Président a été tué dans sa résidence privée, laissant le pays en proie à une crise profonde et à une violence omniprésente. La structure Amijomo rappelle que Moïse faisait face à une opposition politique et une élite économique résolues à saper son gouvernement. Composée des anciens ministres Joiséus Nader, Ghislaine Mompremier et Pradel Henriquez, Amijomo ne cesse de demander justice pour l’ancien chef de l’État lâchement assassiné.
Dans une note acheminée à la rédaction d’Impulse Webmedias, Amijomo mentionne que ces factions, souvent soutenues par une partie de la communauté internationale, ont contribué à une instabilité constante depuis des décennies. Le précédent de 2004, avec le Président Aristide, souligne la persistance de ces tensions. Aristide, malgré des erreurs, avait réussi à échapper à une tentative de renversement, une chance que Moïse n’a pas eue, lit-on dans la note.
Par ailleurs, Amijomo explique que les 3 et 4 juillet 2021, Moïse avait convoqué des conseils des ministres virtuels pour aborder la crise et annoncer la nomination d’Ariel Henry comme Premier ministre. Le 5 juillet, un tweet présidentiel confirmait cette nomination, axée sur la lutte contre l’insécurité et l’organisation d’élections.
Le 6 juillet au soir, un commando de mercenaires a infiltré la résidence de Moïse et l’a assassiné, sous l’apparente complicité de sa garde rapprochée. Le lendemain, le gouvernement a confirmé l’assassinat, tentant de prévenir un chaos généralisé. Ariel Henry a été nommé chef du gouvernement le 20 juillet, dans un climat de grande tension.
Aujourd’hui, trois ans plus tard, ce crime reste honteux et inacceptable. Le groupe Amijomo, formé en août 2021 par d’anciens ministres et proches de Moïse, souligne les sanctions imposées par la justice américaine et appelle à ce que tous les coupables soient traduits en justice. Ils espèrent que la justice haïtienne saura assumer ses responsabilités.
Ce 7 juillet 2024, des commémorations auront lieu dans l’aire métropolitaine, honorant un Président qui a consacré son mandat aux plus démunis, fidèle à ses racines paysannes et à son engagement pour la justice sociale.
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