Des parents en colère contre certaines écoles privées de Delmas : Des pratiques abusives dénoncées

Trois mois après les perturbations scolaires provoquées par l’insécurité, des parents d’élèves de la commune de Delmas se mobilisent pour dénoncer les abus de certaines écoles privées. Les frais scolaires ne sont pas réduits, alors que les établissements scolaires ne dispensent pas de cours en ligne avec les élèves. Les élèves en classe d’examen officiel sont même renvoyés pour le paiement, ce qui provoque l’indignation.

En plus de ces frais, de nombreuses écoles renvoient les élèves pour ne pas porter de maillots spécifiques, même s’ils portent des uniformes. Parmi ces écoles, on peut mentionner l’Institution Mixte Frères de Fatima. Les parents critiquent les responsables pour n’avoir pas pris l’initiative de les informer, de mettre en place des groupes de travail sur WhatsApp ou de proposer des programmes permettant aux élèves de suivre les cours à domicile.

Cette situation exaspère les parents qui réclament une intervention immédiate du ministère de l’Éducation nationale. Ils demandent une inspection stricte et des sanctions à l’encontre des directeurs qui accordent une priorité aux intérêts financiers au détriment de l’éducation des enfants. Ces pratiques, qualifiées d’exploitation, touchent particulièrement les élèves des écoles privées.

La réalité est que l’État haïtien ne dispose que d’une minorité des établissements scolaires du pays, la majorité sont des écoles privées. Cependant, selon la Constitution, l’État doit garantir une éducation gratuite pour tous les enfants. Faute d’investissements adéquats, l’État crée un vide dans lequel des acteurs privés s’engouffrent pour générer des profits, souvent au détriment de la qualité de l’éducation.

Certaines écoles imposent des maillots qui coûtent entre 1500 et 2000 gourdes, ce qui représente une dépense supplémentaire qui pénalise considérablement les familles déjà affectées par l’instabilité et les difficultés économiques. Ainsi, les parents de Delmas appellent donc à une régulation stricte et un soutien accru de l’État pour assurer un avenir meilleur aux enfants du pays.