Des organisations politiques et sociales signent un accord pour le choix d’un juge à la cour de cassation pour une transition
L’ordre des défenseurs des Droits Humains (ORDEH) , Mouvement Patriotique des Haïtiens conscients (MPHC), LOD Demokratik, GIDHA, Collectif 4 Décembre, et autres organisations politiques et sociales, ont signé le dimanche 31 mars 2024, un accord politique” dénommé “convention nationale pâques 2024 “, optant pour le choix d’un juge à la Cour de Cassation, régulièrement nommé avant la vacance présidentielle de juillet 2021 pour venir assurer la présidence provisoire.
En effet, dans un communiqué rendu public mardi 2 avril 2024, les signataires de ladite convention, informent que ce président choisit, sera investi dans ses fonctions à la diligence du pouvoir judiciaire et le cabinet ministériel démissionnaire, actuellement en fonction. ” Le président provisoire de la République doit se porter garant de la continuité de l’État, faire respecter les lois de la république, les conventions et traités internationaux dont Haïti en fait partie” , ont précisé les signataires dans ce communiqué. Ces derniers se disent indigner des démarches peu orthodoxes de la CARICOM avec quelques secteurs haïtiens pour imposer à la nation un Conseil Présidentiel de neuf membres.
“Dans les 48 heures de sa prestation de serment, le président provisoire de la République, en concertation avec les parties prenantes haïtiennes, nomme un premier Ministre de consensus pour la formation d’un gouvernement d’Union Nationale , inclusif avec un Cabinet Ministériel d’Exception de Mission”, ont précisé les signataires, avant de souligner que dans les 72 heures de son investiture, le Gouvernement de la République adopte en conseil des Ministres, une feuille de route établie avec les parties prenantes haïtiennes.
Ce gouvernement, aura à fixer la mission et la durée de la transition en accordant la priorité à la sécurité , à l’adoption de mesures urgentes en faveur des couches les plus démunies, au renforcement de l’État à travers des réformes institutionnelles pour aboutir à des élections générales crédibles, ont souligné les signataires. Ils rappellent que le recours à la cour de cassation constitue aujourd’hui la seule alternative constitutionnelle viable, légale, capable de rallier les parties prenantes vers un dénouement pacifique de la crise.
Plus loin, les soussignés en appellent au patriotisme des uns et aux autres, mettant de côté les intérêts personnels pour sauver la Nation d’un naufrage imminent. Ils ont dans la foulée également demandé à la population de rester vigilante, tout en mobilisant afin de défendre la constitution, symbole de la souveraineté nationale.
En guise de conclusion, les signataires demandent aux partenaires internationaux de s’engager concrètement aux côtés du peuple haïtien et d’accompagner les nouveaux dirigeants haïtiens issus de la volonté d’une large majorité nationale pour réussir cette transition refondatrice devant garantir la restauration d’un État de droit.