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Marche pacifique pour les droits des femmes à Petit-Goâve : L’UDREFH-Femme et le COFEREP/KOFAREP haussent le ton

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2024, l’Union pour le Développement et le Respect des Femmes (UDREFH-Femme) et le Collectif des Organisations de Femmes de la Région des Palmes (COFEREP/KOFAREP) ont organisé une marche pacifique dans les rues de Petit-Goâve.

Les participantes et les participants, brandissant des pancartes aux slogans revendicatifs, ont défilé dans la ville pour exiger le respect de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de vie.

Nancy D. Policier, coordonnatrice de l’UDREFH-Femme, a pris la parole pour interpeller les autorités sur la situation des femmes, particulièrement celles qui sont détenues à la prison civile de Petit-Goâve.

“Nous sommes ici aujourd’hui pour dire que les femmes en ont assez des injustices, des discriminations et de toutes sortes de violences”, a déclaré Mme Policier. “Nous exigeons des autorités qu’elles prennent des mesures concrètes pour faire respecter nos droits, notamment le droit à la vie, à la liberté, à l’éducation, à la santé et à la sécurité.”

Tout au long de leur parcours, la secrétaire générale du COFEREP, Myriame Jean a lancé des propos revendicatifs relatifs au respect des droits des femmes à tous les niveaux.

Arrivé devant le Palais de Justice de la cité Soulouquoise, Me. Fritz-Anie Dorcé a appelé les autorités judiciaires à :

  • accélérer le traitement des dossiers judiciaires des femmes détenues ;
  • Améliorer les conditions de détention des femmes qui restent en prison, en leur garantissant un accès à l’eau potable, à la nourriture, aux soins médicaux, à l’hygiène, à l’éducation et à la réinsertion sociale.
  • Renforcer la protection des femmes contre les abus et les violences, en assurant une présence féminine parmi le personnel pénitentiaire et en sanctionnant les auteurs d’actes répréhensibles.
  • Respecter les normes internationales relatives aux droits des femmes en situation de privation de liberté, notamment les Règles de Bangkok adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2010.

D’autres membres des organisations, Marie Michelle Jose José, Médyne Desroches entre autres, ont aussi pris la parole devant les locaux de l’hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve. Elles encouragent les autorités sanitaires à continuer à respecter le circulaire du Ministère de la Santé Publique et de la Population relatif à l’octroi de certificat médical gratuit aux femmes et aux filles victimes de violences.

La marche pacifique de Petit-Goâve s’inscrit dans le cadre d’une série d’événements organisés à travers le pays pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes. Cette journée est l’occasion de faire un bilan des progrès réalisés en matière d’égalité des sexes et de réaffirmer la nécessité de poursuivre le combat pour les droits des femmes.

À la fin de cette manifestation, madame Nancy D. Policier a remercié tous ceux qui ont rendu possible cette activité. Elle a mis l’accent particulièrement sur l’ambassade de France en Haïti pour son support indéfectible au projet pour l’autonomisation des femmes et filles victimes de violences dans la région des Palmes. Elle a également adressé ses félicitations aux autorités judiciaires, sanitaires et policières de la cité pour leur franche collaboration dans la lutte pour le respect des droits des femmes.

À noter que la journée du 8 mars a été célébrée par les Nations-Unies autour du thème : ‘’Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme ‘’. En Haïti, c’est autour du thème ‘’Envesti nan ledikasyon ak fòmasyon fanm se bay sosyete a yon lòt avni’’.

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.