Impact des violences dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, OCHA dresse un tableau sombre
Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) dresse un tableau sombre sur la situation désastreuse qui prévaut dans le pays. Les actes de violences ont perturbé les activités économiques et réduit l’accès aux services sociaux de base, selon l’organisation internationale.
En effet, dans un communiqué paru le 19 février, le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires informe que diverses zones sont parmi les plus touchées par l’insécurité et la malnutrition notamment dans la commune de la Croix-des-Bouquets. Selon l’ Organisation Internationale pour la Migration, 10 000 personnes ont été déplacées durant les premières semaines du mois de février ce qui porte à 20 000 le nombre de déplacés depuis le début de l’année, soutient l’OCHA.
Cette situation sécuritaire cause des impacts particuliers sur la santé de la population, affirme l’OCHA. Des services médicaux se limitent uniquement aux soins d’ urgence. L’Hôpital Benett (La Saline) est occupé par des gangs armés. Ce qui soutient que les troubles mentaux sont en hausse dans le pays (dépression, stress, problèmes cardiaques). L’Hôpital Chanterelles, la clinique Méthodiste et le médical Center ne peuvent plus opérer suite aux actes de violences depuis octobre 2023 qui affecte sévèrement les enfants et les femmes enceintes.
Sur le plan éducatif, OCHA souligne que 15 écoles sont fermées dont le lycée la Saline et l’école Les Papillons. Près de 290 000 enfants ont été privés de repas scolaires vu à l’incapacité du Programme d’Alimentaire Mondiale (PAM) à se rendre dans les zones de non- droit.
L’OCHA recommande la distribution d’aide alimentaire, l’ accès à l’eau potable et une meilleure gestion des déchets pour répondre à la situation actuelle. Il souhaite que les acteurs humanitaires puissent consolider le système de referencement médical et de soutien psychosocial notamment pour les victimes de violences et les personnes déplacées tout en affirmant que l’ UNFPA planifie une distribution de plus de 2100 kits pour les mères/jeunes filles en collaboration avec l’ONG haïtienne OCCEDH.