L’agression du Commissaire du Gouvernement de Cap-Haïtien suscite des réactions
Des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) ont agressé physiquement, dans la soirée du mardi 13 février 2024, le commissaire du gouvernement de Cap-Haïtien, Me Charles Édouard Durand. Malheureusement, vingt-quatre heures après l’incident, le chef du parquet n’était pas joignable pour donner sa version des faits.
Suite à cette agression, les parquets près les tribunaux de première instance de Fort-Liberté, de la Grande-Rivière du Nord et du Cap-Haïtien ainsi que celui de la Cour d’appel du Cap-Haïtien réagissent. Ils ont condamné et dénoncé avec véhémence ces actes de brutalité et de maltraitance. En conférence de presse hier mercredi 14 février, ils ont qualifié ces actes de barbares et répréhensibles.
Alors que les policiers agresseurs ont reproché Me Durand d’avoir bloqué la route, des manifestants se sont montrés solidaires envers le commissaire du gouvernement. Ils ont exprimé leur regret que les policiers responsables de cette agression n’aient pas encore été traduits en justice.
Les parquets signataires de la note rappellent au Directeur Départemental Nord de la PNH que de tels actes ne peuvent être traités comme de simples infractions disciplinaires à régler en interne.
Par conséquent, il est de la responsabilité du directeur départemental Nord de la PNH d’identifier et de remettre immédiatement les policiers concernés à la justice. Si rien n’est fait dans les 24 heures suivant leur déclaration, les commissaires des parquets menacent d’observer un arrêt de travail pour exiger le départ immédiat et sans condition du directeur départemental.
Toutefois, selon le porte-parole de la police, l’inspecteur divisionnaire Arold Jean, deux policiers impliqués dans cette affaire ont déjà été placés en isolement à l’Inspection générale de la PNH. Attendons voir comment cette affaire sera traitée et si des mesures seront prises pour éviter que de telles actes se reproduisent.
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