82.15 % des personnes incarcérées en Haïti sont détenues arbitrairement selon un rapport de l’OPC

L’office de la protection du citoyen en partenariat avec Avocats Sans Frontières Canada a présenté ce vendredi, le rapport d’une enquête réalisée en 2022 sur la détention arbitraire dans 5 juridictions du pays.

Sur 11 mille détenus incarcérés dans les prisons civiles de Port-au-Prince, à Jacmel, aux Cayes, à Saint Marc et au Cap-Haitien, 9 mille, soit 82.15 % sont retenus arbitrairement selon données fournies dans ce rapport.

Plusieurs facteurs dont le dysfonctionnement du système judiciaire à cause des mouvements de grève à répétition, le renouvellement des mandats des juges et l’insécurité qui empêche les juges à se présenter dans leurs bureaux, explique cette situation dans les centres carcéraux du pays, selon Me Patrick Pélissier qui présentait les grandes lignes de ce rapport.

La défaillance du système judiciaire haïtien et la violence des gangs armés sont deux facteurs qui expliquent l’aggravation de la situation des prisonniers dans des centres carcéraux, selon le protecteur de la citoyenne et du citoyen Me Renan Hedouville. Le numéro 1 de l’OPC qui se montre très préoccupé, dit souhaiter que les recommandations faites dans ce rapport soient prises en compte par les autorités concernées.

Avocats Sans Frontières Canada a été l’un des partenaires clé de l’OPC dans le cadre de la réalisation de cette enquête dans 5 juridictions du pays. La représentante pays d’ASFC Taïna Noster qui s’en réjoui, promet de continuer à œuvrer aux cotés de l’office de la protection du citoyen pour un accès à la justice pour tous en Haïti.

À noter que ce document de 65 pages est disponible dans tous les bureaux de l’OPC.

Michelot EXAVIER