Violences armées à Port-au-Prince : Des journalistes haïtiens sont en grandes difficultés
Depuis environ un mois, les exactions des groupes armés sont en nette augmentation dans la région métropolitaine de Port-au-Prince notamment à Carrefour-Feuilles (2e circonscription de Port-au-Prince). Des journalistes, comme d’autres résidents de ce quartier et d’autres zones adjacentes se retrouvent aujourd’hui sans domicile fixe à cause la terreur instaurée par les civils armés.
La remontée spectaculaire des activités des gangs à travers tout le pays, notamment à la capitale, frappe de plein fouet le secteur de la presse. À la suite de l’assaut du groupe armé de “Gran ravin” dirigé par le nommé “Ti Lapli” à Carrefour-Feuilles, des milliers de résidents dont des journalistes ont dû fuir leurs maisons. Certains ont été informés pendant leur absence que leurs domiciles ont été incendiés par les malfrats qui pillent et brûlent tout sur leur passage.
C’est le cas par exemple de Judex Vélima ancien Journaliste reporter d’images à Télévision Vision 2000 et Arnold Junior Pierre, Journaliste de radio Galaxie. Les bandits de Gran Ravin ont réduit en cendre leurs maisons, ils ont tout perdu. Les deux confrères ainsi que leurs familles se retrouvent aujourd’hui dans la rue, parmi des milliers de compatriotes qui se sont réfugiés dans ses abris provisoires dans la capitale.
Des autres travailleurs de la presse résident à Carrefour feuilles, dont le Secrétaire Général de l’Association des Journalistes Haïtien ( AJH), Jacques Desrosiers ; Marie Guilène Saint-Aimé Macéus, Présentatrice et rédactrice à Radio Vision 2000 ; Dieumaitre Dessources, PDG de l’agence en ligne, Fact Checking News ; Samantha Versalin de Unir FM ; Jacques Stevenson Saint Louis, journaliste à radio Éducative du MENFP ; Richarson Jourdan et Reginald Esaie Orelus de la RTNH ; Et Roubens Vil, Journalsite rédacteur à Impulse WebMedias, ont tous été contraints de quitter leurs maisons pour sauver leur peau.
À noter que, d’autres professionnels de la presse qui habitent d’autres zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince sont confrontés par la même situation. C’est le cas de Fabienne Juste, rédactrice Impulse WebMedias qui a dû fuir dans un premier temps Santo ( en plaine) les exactions du groupe « Chen mechan » pour se réfugier à Pacot. Environ un an plus tard elle a fui cette zone depuis le déclenchement des hostilités des groupes armés de Gran ravin. Quant à Yvon Seïde Caméraman à Impulse Webmedias et télé Signal, il a laissé Pernier en juillet 2022 pour fuir les hommes de Vitel’Homme Innocent, où il s’était réfugié à Collette (route de frères) qui allait fuir pour une deuxième fois en avril 2023, depuis, le collègue et confère se trouve sans demeure fixe.
Miracson MONDÉSIR mondesirmiracson1998@gmail.com