CADDOH a visité la prison civile de Jacmel infestée par l’odeur des matières fécales
“Au niveau de la prison civile de Jacmel ce ne sont pas des gens qui y vivent ce ne sont que des bêtes qui y vivent”, tels sont les propos de Me Arnel Rémy, après sa visite à la prison civile de Jacmel, le lundi 21 août 2023.
Le responsable du Collectif des Avocats pour la Défense les Droits de l’Homme (CADDOH), Me Arnel Rémy accompagné de la responsable de la section des femmes au niveau du CADDOH, l’Avocate Rébéca Séramé n’a pas mâché ses mots pour d’écrire l’état et la situation infrahumaine, déshumanisante, lamantable, enfin…, des conditions de vie des prisonier-ères, dans le plus grand centre carcéral du Sud-Est.
” Si la Direction Administrative de la Prison (DAP), le directeur de la PNH, Frantz Elbé, la Ministre de la Justice, Mme Emelie Prophète Milcé, ne font rien, nous pourrons compter des dizaines de morts à la prison de Jacmel dans les jours à venir.
En effet, l’odeur nauséabonde des matières fécales a accueilli l’équipe du CADDOH dont Me Rémy en fait partie, il a expliqué que le constat est criant. Toutes les fosses sceptiques à la prison sont bouchées l’odeur désagréable que dégage l’espace suffoque les prisonniers.ères ainsi que les agents de sécurité, une situation qui les oblige à utiliser des caches-nez. La situation est vraiment alarmante a constaté la délégation du CADDOH qui, dès à présent fixe ses projecteurs sur la prison civile de Jacmel, malgré les alertes, l’OMS n’a rien fait, a précisé l’homme de loi, Me Rémy.
“…Une cellule très restreinte qui devait prendre 5 à 10 personnes, a plus que 100 personnes (femmes et hommes) entassées comme des sardines emboîtées, les portes des cellules sont dans un état de désuétude grave, avec un coup de pied seulement, on peut les ouvrir, pas de dispensaire pour les détenus. Je peux compter le nombre de côtes des prisonniers. En plus, dans la greffe de la prison, au bureau du responsable, les poussières, les cafards et les punaises siègent partout. Les règles de Mandela ne sont pas respectées à la prison civile, a mentionné le CADDOH dans son rapport.
Marcia MOISE
Moisemarcha@gmail.com