Opinions

Agir ou partir ?

Ariel Henry, incontinent, danse et se vautre dans les noirs plaisirs que s’offrent généralement les hommes de pouvoir banals. Les informations feraient croire que comme d’autres avant lui, aucune femme de son gouvernement ne s’en sort indemne. Il joue sur le sexe et l’alcool. Il est toujours soûl apparemment. Il faut être bon observateur, le pays s’effondre, et lui, ne ramollit pas sur ses 73 ans. Il ne paraît pas vraiment avoir de soucis. C’est comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Un de mes étudiants s’en est pris à mes textes et à moi. Il ne croit pas que tous mes écrits permettront d’aboutir à un résultat sérieux, à un changement, parce que, selon lui, même les gens qui prétendent être des lettrés, lorsqu’ils ne restent pas totalement passifs, se font les complices des plaisirs malsains d’Ariel Henry et des maux du peuple.

Il faut juste observer une Emmelie Prophète Milcé, double ministre de la Culture et de la Justice. Superbe romancière, mais petit jouet obéissant sous le joug de l’infâme Henry. C’est elle, l’auteure des territoires perdus. Et même qu’il y a des intellectuels que le pays encense, tel un Sauveur Pierre Étienne par exemple et d’autres avec lui, qu’ont-ils dans la bouche pour ne pas pouvoir parler, pour ne pas pouvoir dénoncer le mal-être haïtien?

On a presque l’impression qu’il n’existe plus personne pour défendre Haïti. Lors même que Dany Laferrière ou Émile Olivier se réclament du pays, quelle est leur position sur l’enfer dans lequel est plongée Haïti ? Qui nous défend au final? Qui dénonce? Qui a la voix pour influencer une large part du monde sur le calvaire de la première République noire? Qu’est ce qu’ils ont dans la bouche qui les empêche de s’opposer aux bourreaux de ce peuple meurtri?

Je garde hors propos, les petits activistes de bas étages, chercheurs de pain, sans idéologie, sans aucune forme de scrupules. Ils sont pléthores et il n’y a nulle nécessité de les nommer pour les besoins de la cause. Ils sont négligeables si nous savons les mettre à leur place.

Par le passé, des hommes immenses, des intellectuels conséquents portaient nos revendications: Demesvar Delorme, Antenor Firmin, Louis Joseph Janvier, Hannibal Price, Dantès Bellegarde, Jean Price Mars…il y en a une kyrielle. Mais aujourd’hui, Lionel Trouillot ne dit plus rien, sinon trop peu. Yanick Lahens, et tous les autres, malgré leur rayonnement international, ils sont muets. Pourtant, c’est un faisceau qu’il faut pour sortir le pays de la boue, de la puanteur.

Ce ne sont pas notre silence, nos petits discours académiques qui ébranleront les bases des sourds-muets psychopathes tels ceux qui détiennent le pouvoir en Haïti aujourd’hui.

Mon étudiant s’en est pris à mes écrits parce que, en vérité, il croit plutôt que seules les actions comptent surtout en des temps où ce sont des incultes qui dirigent.

Alors, faut-il agir ou partir? Nous ne pouvons et ne devons plus compter sur nul autre que sur nos actions pour forcer le changement. Cela doit être notre plus grande bataille jusqu’à ce que la vie reprenne son droit de cité chez nous.

Un peuple ne doit pas fuir sa patrie en temps de crise. Au contraire, c’est le moment pour lui de raffermir les liens et de montrer aux potentiels ennemis qu’il ne cédera rien de son héritage. Agir ou partir! Nous invitons à l’action. C’est le temps d’agir. Ce sont toutes les vraies filles et tous les vrais fils de la nation qui doivent se mettre debout pour faire face aux bourreaux d’aujourd’hui et de demain à l’instar de l’Afrique.

Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti 🇭🇹 !

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.