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Apprendre à danser sous la pluie…

Par professeur Ésaü Jean-Baptiste

C’est un texte qui, humblement, à travers des lignes, cherche à trouver des mots pour les maux de tous ceux et toutes celles qui, actuellement, traversent des moments difficiles dans leurs vies.

Généralement, dans des services d’adoration des églises protestantes, les chrétiens, perdus dans leurs louanges au créateur, comme par enchantement, mais d’une façon très naïf, ils chantent le numéro 527 des chants d’esperance, « Quand le vol de la tempête vient assombrir ton ciel bleu, au lieu de baisser la tête, compte les bienfaits de Dieu…”

Mais moi, pendant mes mauvais moments de tourment, comme je n’avais pas vraiment trop de bienfaits à compter, quand l’orage avait commencé à gronder et des nuages épais obscursissaient graduellement ma vue, je ne faisais pas marche arrière.

Sans parapluie, vêtement à carpuche tout à fait adapté contre la pluie, non plus des chaussures en caoutchouc, en un mot, rien imperméable et antidérapantes, fermement, comme un bon soldat dans une guerre sans issue, j’ai marché sous la pluie.

Et sous le son des gouttes de pluies qui n’était pas ni apaisant, ni réconfortant, puisqu’il n’avait pas aidé à masquer d’autres sons désagréables, j’ai appris à danser plusieurs danses pendant des mois, voire des années.

Tout en marchant et dansant sous cette pluie intense, pendant que le sentier ou la piste était libre à moi, je profitais pour apprendre beaucoup de chose, à savoir : rester loin des emmerdeurs et de leurs distractions au quotidien.

Ainsi, j’ai tellement appris à danser tous les rythmes de cette pluie glaciale, et ceci pendant de longues années, je suis devenu aujourd’hui, un professeur de danse qui peut contrôler tous ses pas, après chaque goute de pluie, voire même une avalance.

Je sais, comme un bon skieur, quelle attitude adoptée dans telle ou telle autre circonstance. Par exemple, tout en dansant en douceur sur une piste glissante, faite d’adversités, pour éviter les dangers, j’évitais toujours de prendre des virages brusques.

Ainsi, élégamment, tout en restant vigilant à mes pas, J’ai toujours emprunté « les pentes les moins raides, car cela est beaucoup moins risqué » pour un danseur qui expose au danger de danser sous la pluie.

Question pour dire aux danseurs sur les pistes glisssantes faites d’échec, de déception, de maladies, de la perte d’un être cher et de manquements de toute sorte, que « la vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est apprendre à danser sous la pluie. »  (Sénèque)

Quand pendant la saison pluvieuse les nuages bloquent la vue, retener votre souffle un moment, ne se laisser pas effrayer par l’avalanche… au contraire, continuer de marcher. Ceci vous permettera de trouver, définivement, l’équilibre de la danse.

Honnêtement, ce ne sera pas un exercice facile à faire. Puisque pendant cette inondation continue, il y a de très forte chance que vous allez vous perdre beaucoup de choses. Même celles qui étaient jusqu’à lors, inimaginables.

Mais, l’isolement, la solitude, la maladie, la mort et les problèmes financiers vous apprendra beaucoup de choses sur la vie et les relations sociales avec l’homme et l’environnement en général.

En dépit de tout, il ne faut pas s’arrêter. Ne vous laisser pas effrayer par les mauvais sons de la musique. Comme un bon cavalier, et ceci même sans un partenaire sur la piste de danse, il faut continuer à danser. Faire preuve d’un bon danseur.

Car si tu peux marcher, voire même danser sous de forte averse pendant toute une saison pluvieuse avec des nuages épais qui bloquent la vue, et ceci sans se plaindre de quoi que ce soit, les trophées de combatants, de caractère et de persistence vous sera décerner même sous la pluie.

Sous une pluie battante pour finalement se laver de cette mauvaise expérience bouée d’adversité et, enfin, se faire sécher pendant des jours entiers par la chaleur de réjouissance qui, définitivement, ne sera pas accablante. 

Prof. Esau Jean-Baptiste

younalot@yahoo.com

Image Google pour illustration

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.