SOCIÉTÉ

GWOUP KONBIT a réalisé son 3e atelier annuel le week-end écoulé

Le Gwoup Konbit (GK) a récemment organisé son troisième atelier annuel le 25 juin à l’hôtel Montana, rassemblant plus d’une centaine de jeunes leaders communautaires et d’influenceurs. Sous la bannière du Gwoup Konbit, ces participants se sont engagés dans des discussions approfondies lors de l’événement intitulé “ANN DEVELOPE KONBIT ”, axé sur des thématiques essentielles telles que l’éducation, la gouvernance, l’environnement et le développement communautaire.

Dès l’ouverture de la journée, une séance de méditation a établi une atmosphère propice à la réflexion. Monsieur Rubson Brumaire, membre du Gwoup Konbit, a profité de cette occasion pour présenter le rapport de la deuxième édition de cet atelier, le qualifiant de véritable réussite. Dans le contexte haïtien marqué par diverses difficultés, notamment l’insécurité qui sévit dans les communautés, ces problèmes ont été abordés avec courage et ont renforcé la détermination des responsables du Gwoup Konbit. Ils considèrent ces défis comme un appel à agir en s’inspirant du konbitisme, une valeur enracinée dans la culture, les traditions et le tissu social du pays. Ils croient fermement que le konbit peut être la voie du changement pour Haïti.

Le Dr Garnel MICHEL, l’un des conférenciers principaux qui a abordé le sujet du système de protection sociale en Haïti lors de l’atelier, a évoqué une statistique préoccupante : selon les données, seuls 4% de la population bénéficient d’une assurance sociale. Il a souligné avec conviction que la question de la santé ne devrait pas être laissée uniquement entre les mains des médecins, des hommes d’affaires et de l’État, car elle revêt d’une importance capitale. Selon lui, si l’on souhaite promouvoir le konbitisme dans un secteur en particulier, celui de la santé devrait être une priorité évidente.

Came Stéfada Poulard, journaliste et militante écologiste, était aussi une des intervenantes d’honneur de l’événement a effectué une analyse approfondie de la précarité de l’écosystème naturel du pays. Elle a affirmé avec conviction que l’environnement est synonyme de vie et que nous ne pouvons rien accomplir avec une telle vulnérabilité que nous connaissons tous. Selon elle, le changement climatique est un phénomène naturel inévitable auquel nous ne pouvons échapper. Notre seule option est de nous adapter afin de prévenir qu’il ne se transforme, comme cela a toujours été le cas, en une catastrophe.

L’atelier a été structuré en quatre volets principaux, consacrés respectivement à l’éducation, à la gouvernance, à l’environnement et au développement communautaire. Ces sessions ont donné naissance à un espace de synergie et de dialogue entre les jeunes leaders, visant à coordonner leurs actions de manière harmonieuse pour obtenir de meilleurs résultats. L’objectif fondamental de cet atelier était de démontrer comment une nouvelle approche pédagogique, fondée sur les valeurs et les principes du konbit, peut permettre à la prochaine génération de leaders, les enfants d’aujourd’hui, de devenir des citoyens épanouis, animés par un amour pour leur patrie et une quête de réussite personnelle.

L’éducation occupe une place prépondérante dans la vision du Gwoup Konbit. En utilisant le konbitisme comme fondement, ils aspirent à un curriculum qui va au-delà de la simple acquisition de connaissances académiques. Ils cherchent à inculquer aux jeunes générations les valeurs de solidarité, de coopération et de responsabilité envers leur communauté et leur environnement. Selon les membres du groupe, cette approche éducative renforcera le sentiment d’appartenance nationale chez les élèves, tout en leur permettant de développer leurs talents individuels.

La gouvernance a également été un sujet de réflexion majeur lors de cet atelier. Les participants ont abordé la question de la gouvernance participative et inclusive, soulignant l’importance de l’implication de tous les acteurs de la société haïtienne dans la prise de décisions et la mise en œuvre des politiques. Ils ont soutenu que le konbitisme, avec ses principes de collaboration et de partage des responsabilités, peut offrir une alternative viable à l’approche traditionnelle de la gouvernance, souvent marquée par des divisions et des intérêts personnels.

La Présidente actuelle du mouvement “Konbit San pou San”, le Dr Cassandra JEAN FRANÇOIS, ainsi que M. Node GUERRIER, spécialiste de l’éducation, deux autres invités de renom, ont tous deux souligné que la meilleure action du Konbit consiste à encourager mutuellement des choix éclairés, conscients et réfléchis. Plus que jamais, il est essentiel de faire de l’éducation un moyen de réconciliation pour les Haïtiens avec eux-mêmes et leur propre culture. Le Konbitisme représente une alternative essentielle pour favoriser la réalisation de cette démarche importante.

En adoptant le konbitisme comme une alternative au contrat social, le Gwoup Konbit aspire à bâtir un avenir durable pour Haïti. Ils reconnaissent que cela nécessite des efforts collectifs, une remise en question des schémas de pensée établis et une volonté de transcender les clivages politiques et sociaux. Le konbitisme, en valorisant la collaboration et l’unité, offre une vision prometteuse pour surmonter les défis persistants et construire une société plus équitable et prospère.

À l’issue de l’atelier, le Gwoup Konbit a saisi l’occasion pour décerner une distinction honorifique appelée “Prim pou Chanjman” à deux jeunes remarquables, afin de reconnaître et récompenser leurs réalisations exceptionnelles à travers le pays. Ce prix repose sur les valeurs et principes du Konbitisme, mettant en lumière l’esprit d’entraide, de collaboration et de solidarité en faveur du bien-être collectif. Les lauréats de cette année sont Eunice Cincir, fondatrice et présidente de l’IFTH (Initiative des Femmes Haïtiennes dans le Tourisme), et Andy Bien-Aimé, un enseignant modèle et inspirant qui exerce son métier à Cité Soleil.

Aterson-n SAINVAL

Juriste, Communicateur social, Poète 

Participant à la 3e Atelier annuel

atersonsainval70@gmail.com 

Jimmy BORGELLA

Bibliothécaire et Gestionnaire culturel

Entrepreneur social

Participant à la 3e Atelier Annuel 

jborgella@transandans.com 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.