À la découverte du 1er noir chancelier de l’université du Québec et 2ème du Canada.
Un peu partout à travers le monde, nous avons des Haïtiens et des Haïtiennes qui continuent à faire briller notre bicolore. Ces gens-là sont des hommes et des femmes qui, d’une façon ou d’une autre, font notre fierté. Ils contribuent à leur manière à faire parler de notre peuple.
Un peuple résilient qui, malgré les vicissitudes, n’est pas prêt à baisser les bras. Ils s’évertuent corps et âme à faire parler d’eux partout où ils passent. Ainsi, Impulse WebMedias se fait toujours le devoir de partir à la découverte de ses compatriotes digne de leur nom. En conséquence, dans notre rubrique baptisée ‘’A la découverte’’, la rédaction vous présente Frantz Saintellemy.
Qui est cet homme ?
Frantz Saintellemy est un Haitiano-Canadien, entrepreneur technologue de réputation mondiale, intellectuel confirmé et homme de grande culture. Il a un parcours hors du commun. Grandit dans une famille monoparentale de sept enfants, sa mère a émigré au Canada avec eux lorsqu’il avait huit ans.
Cet originaire de l’île de la Gonâve est marié avec Vickie Joseph, une entrepreneure dans les produits de beautés et soins pour la peau depuis 2004. Ils ont trois enfants Jhon-Frantz, Norah-Luizie et Viktor Mikaël. Ils vivent à Laval dans le banlieue Nord du Québec. Ce quarantenaire est de natif vierge, sa couleur préférée est le bleu et son rhésus est O+.
Le père de famille responsable veut inculquer à ses trois enfants trois grandes valeurs qu’il avait reçues en héritage : le goût du travail, de l’entraide et de la victoire.
IWM : Frantz Saintellemy, vous êtes le premier noir chancelier de l’Université de Québec. Cela veut dire quoi pour vous ?
F.S : Arrivé à occuper ce poste veut dire pour moi qu’il y a de l’espoir. Que tout est possible, il faut simplement y croire et s’y mettre!
IWM : Monsieur le chancelier comme se veut la tradition de cette rubrique, n’hésitez pas à vous faire connaître beaucoup plus à nos lecteurs.
F.S : Je suis Frantz Saintellemy, entrepreneur et technologue. Actuellement, je suis président et chef de l’Exploitation de Leddar Tech, un leader dans les logiciels de fusion et perception environnementale, l’intelligence artificielle pour accélérer le déploiement des solutions d’aide à la conduite pour les véhicules semi-autonome et autonome.
En plus de mes responsabilités professionnelles, je suis le 14ème chancelier et président du conseil d’administration de l’Université de Montréal. Je suis également co-fondateur et président du conseil du Groupe 3737, un organisme à but non lucratif. Cette structure se sert de l’innovation et les technologies pour accélérer la création de nouvelles entreprises et créer des emplois à haute valeur. Dans l’intervalle, nous accompagnons les entrepreneurs issus de la diversité culturelle canadienne, dans la réalisation et la croissance de leurs projets d’entreprises
Le groupe 3737 est l’un des plus importants centres d’innovations technologiques et de démarrage d’entreprises au Canada. Ce groupe compte plus de vingt millions de dollars ($20M) d’investissement en fonds privés pour favoriser l’éclosion de nouvelles startups et la création d’emplois. À ce jour, le Groupe 3737 a accompagné plus de 1000 entrepreneurs à travers le Canada générant plus de $180M de revenus. Plus de six cents (600) emplois ont été créés avec des retombées économiques significatives.
Avec 25 années d’expérience, M. Saintellemy est un expert international reconnu dans le domaine des technologies avancées et l’entrepreneuriat ayant plusieurs brevets à son actif. L’entrepreneur de réputation mondiale a vendu sa dernière entreprise ZMDI, dont il était le président, pour un montant de $350M US en décembre 2015.
IWM : Qu’est-ce que vous estimez avoir comme défauts et qualités ?
F.S : J’ai plusieurs défauts et plusieurs qualités. Voici un exemple de chacun. Comme défaut, je suis trop compétitif, donc je suis mauvais perdant. Comme qualité, je suis Altruiste.
IWM : Vous êtes un espèce rare, si on vous demande de parler de Frantz Saintellemy, vous dites quoi ?
F.S : Je suis un curieux de nature, j’aime les choses compliquées et complexes. Je prends plaisir à les résoudre. Je suis très tenace. Je n’ai pas peur d’échouer, d’essayer et de recommencer.
Quoiqu’il a quitté sa terre natale dès son plus jeune âge, le Gonavien affectionne toujours la sonorité des anciennes musiques d’Haïti. Cet homme au parcours atypique a pris les rênes de l’entreprise Leddar Tech en 2017. Issue de l’Institut National d’Optique du Québec, Leddar Tech développe des micros puces visant à réduire le nombre d’accidents mortels provoqués souvent par des erreurs humaines.
IWM : Vos demi-frères et sœurs ont-ils réussi comme vous?
F.S : Tous mes frères et sœurs ont, à leur manière, réussi à développer et bâtir une vie tant personnelle que professionnelle très épanouie.
IWM : En tant qu’haytien, avez-vous un message pour les jeunes de votre pays d’origine. À propos de la migration massive des jeunes haytiens actuellement aux États-Unis, au Canada, en France, au Brésil et au Chili, quels conseils pourriez-vous les donner pour qu’ils réussissent en terre étrangère ?
F.S : Premièrement, il y a de l’espoir que tout est possible. Il faut simplement y croire et s’y mettre. S’agissant des immigrés, je les conseille de pratiquer le réseautage, d’accorder beaucoup d’importance à l’éducation (formation en continu, mise à niveau des expertises, etc.). Il ne faut surtout pas peur d’entreprendre, de prendre des risques calculés. Il est aussi crucial de rester intégré à vos valeurs et d’intégrer le système économique local rapidement.
Marciac MOÏSE
moisemarcha@gmail.com