Équateur : Le président Guillermo Lasso dissout le Parlement suite à une tentative de destitution
Ce mercredi 17 mai, le président équatorien Guillermo Lasso dissout le Parlement. Il a pris cette décision après avoir été menacé de destitution. Ce procès a été ouvert hier mardi 16 mai au parlement. Dans un communiqué publié par ses services, le parlement informe que le président Lasso a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale en raison de la grave crise politique et des troubles intérieurs.
Depuis son arrivé au pouvoir en mai 2021, Guillermo Lasso est accusé par les parlementaires gauchistes de malversations dans un contrat public ayant rapport au transport de pétrole brut. Toutefois, la justice équatorienne n’a pas poursuivi l’ancien banquier de 67 ans dans le cadre de cette affaire. Lors de l’ouverture de son procès en destitution, le chef de l’Etat a plaidé son innocence faces aux députés.
Suite à l’annonce de la dissolution du Parlement, le président Lasso demande au Conseil national électoral (CNE) de convoquer des élections générales anticipées. Selon les prévisions de la Constitution prévoit, le CNE peut, dans un délai maximal de sept jours, convoquer les élections législatives et présidentielles, pour compléter l’actuel mandat de quatre ans. Cependant, cette décision ne peut être prise qu’après la publication du décret de dissolution.
Dans une intervention sur la chaîne de télévision nationale, M. Lasso soutient que c’est une décision démocratique non seulement parce qu’elle est constitutionnelle, mais aussi parce qu’elle rend au peuple équatorien la possibilité de décider.
Rappelons que des députés avaient déjà essayé de destituer Guillermo Lasso, en juin dernier, au moment des violentes manifestations indigènes contre la montée du coût de la vie, mais il leur avait manqué 12 voix pour aboutir. ‘’C’est la première fois qu’un chef d’État utilise ce droit de dissolution, disposition qui ne peut être activée qu’une fois lors des trois premières années du mandat.’’ selon les informations diffusées par RFI.
