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Il pleut sur Débussy!

Les cartouches m’ont retiré du lit. Ce que je redoutais, arrive jusqu’à moi, on dirait! Je ne retrouve plus sommeil à Débussy. Je suis réveillé depuis 3h heures en ce matin lundi. Je dormais tranquillement pourtant. Mais voilà, j’ai été mis hors du lit par un concert de cartouches constant et continue. C’est inhabituel certes, néanmoins loin d’une surprise.

On n’est jamais vraiment prêt à faire face à ces genres de situation. Tout le quartier de Débussy est debout en ce moment. Que dis-je ! Debout! Façon de parler! Je voulais dire sous le lit. Les rares amis que j’ai contactés, n’ont aucune information précise sinon la sombre impression que la zone est prise en otage par les bandes armées.

Il ne s’agit que d’une supputation puisque rien n’est sûr. Mais cela ne surprendrait et ne surprend personne. C’était une question de temps. S’il est donc vrai que Débussy est tombé aux mains des bandits, cela veut dire que Turgeau et Canapé-Vert aussi. Il faut comprendre, je ne dis pas que les bandits n’avaient pas déjà le contrôle dans une certaine mesure, je veux surtout dire qu’ils semblent vouloir s’y établir de manière permanente comme ils le tentent à Diègue, Malique, Meyotte, Corlette, Metivier entre autres. Ce qui est vrai, c’est qu’en ce moment les cartouches pleuvent sur Débussy. Je ne saurais identifier les calibres, les types d’armes ou de munitions n’étant pas spécialiste, mais il en résonne beaucoup et de puissants.

Tout le monde dans le quartier de Débussy, Villa Théodore, Armant Holly…en ce moment à le cœur en vrille. On déraille, on divague. Ici et là, le dire ou pas, nous sommes tous affolés par cette pluie de balles tout azimut, retentissante et qui ne s’arrête pas. En fait, disons simplement: nous avons très peur. Peur jusque dans nos tripes. Pire, nous sommes bien conscients qu’il n’y a nul recours, personne vers qui se tourner. La police? L’État? Ce Gouvernement? Niet! Il ne faut pas y compter. Mais espérons quand même quelque sera fait ou que la Police est déjà sur place. Sinon nous sommes dans la merde!

C’est vrai alors, tu comprends la gravité du mal lorsqu’il t’arrive en plein visage. C’est tout Débussy qui en fait l’expérience à l’heure qu’il est.

Les cartouches pleuvent encore tels des grêlons en plein été. Débussy est sous la pluie? Débussy est tombé? Que va-t-il se passer ?

Jackson Joseph toujours pour Haïti 🇭🇹 mais plus inquiet que jamais !

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.