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Haiti-Elections : « La réalisation des prochaines élections est techniquement impossible », selon Louisner Jean-Marie

Le gouvernement haïtien entame ces derniers jours des démarches en vue de la formation du Conseil Électoral Provisoire (CEP). Ce qui pourrait conduire à la réalisation des prochaines élections pour l’année 2023. Cette nouvelle suscite la réaction de plusieurs professionnels y compris des techniciens électoraux.

« Pour que les élections soient possible en Haïti, il faut tenir compte des paramètres politique, économique, et technique » , a fait remarquer Louisner Jean-Marie , ancien directeur technique du Conseil Électoral Provisoire. L’ancien cadre du CEP a évoqué la relation d’interdépendance qui existe entre ces trois paramètres pour que les scrutins soient possibles.

« En l’absence de l’une des paramètres précités, ce ne sera pas possible d’organiser les joutes électorales en Haïti » a démontré Louisner Jean-Marie. Dans la même veine, il a souligné qu’il n’y a rien à craindre concernant le paramètre économique. « Cette question est comme d’habitude régler par l’international et /ou le gouvernement haïtien » a-t-il rappelé.

Analysant le contexte politique actuel, M. Jean-Marie reste sceptique par rapport à la réalisation des prochaines élections dans le pays. Pour lui, les acteurs politiques ne sont pas encore mis d’accord sur ce sujet. L’ex directeur technique a aussi mis l’accent sur l’effectif des électeurs, considérant qu’il n’existe pas le droit de vote en Haïti. « Si on a 6 millions d’haïtiens détenteurs d’une carte électorale, cela ne peut en aucun cas définir qu’on aura cette même quantité d’électeurs » a-t-il prévenu. En ce sens, il revient maintenant aux partis politiques d’embrasser la question pour encourager les gens à aller voter.

Monsieur Jean Marie a saisi l’opportunité de rappeler que Jovenel Moïse a été élu président aux scrutins de 2016 avec 500 000 voix. Pourtant, à l’époque il y avait environ 4 millions de citoyens haïtiens habiliter à voter pour justifier sa thèse.

Plus loin, le technicien a mentionné le déplacement massif des gens à cause de la fureur des gangs armés sortant d’une commune à une autre. Ce qui pourrait avoir des incidences négatives sur la tenue des compétitions électorales. «Les autorités municipales devraient autoriser les personnes déplacées à voter dans les communes où elles se trouvent. » a jugé monsieur Jean-Marie.

Par ailleurs, Louisner Jean-Marie souligne que la crise politique qui s’installe actuellement en Haïti va avoir de sérieuses répercussions sur le côté technique de l’organisation des prochaines joutes électorales. « L’heure arrivera de toute façon, la constitution avait déjà prévu les différentes dates pour la tenue des scrutins dans le pays. En ce sens, nous devons nous préparer à faire face aux principes établis par la constitution » , a-t-il alerté.

Entre-temps, le chef du gouvernement, Ariel Henry continue les démarches auprès de certains secteurs de la vie nationale pour former le Conseil Électoral Provisoire pour pouvoir réaliser les prochaines élections pour l’année 2023. Alors que, techniquement les techniciens électoraux ont besoin de neuf (9) mois pour réaliser des scrutins en Haïti selon l’ancien directeur technique du CEP Louisner Jean-Marie.

Miracson Mondésir
mondesirmiracson1998@gmail.com

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.