Sud’est-Justice : Des commerçants de Jacmel exigent la libération de Robespierre Badio.
Les familles Badio et Mondésir accompagnées de grands commerçants du marché communal de Jacmel, ont réalisé une marche pacifique le mardi 4 avril dernier pour exiger la libération du commerçant Robespierre Badio (Ti Pyè), arrêté dans l’arrondissement de Belle-Anse de retour après une visite médicale en République Dominicaine le 25 janvier dernier en compagnie de l’entrepreneur Jonas Colin.
Les protestataires munis de pancartes ayant pour chef de file le militaire très connu, Lyonel Bazelais dit Emotion ont foulé le macadam pour demander au Commissaire du Gouvernement (CG) de Jacmel, Me Lyonel Chérima de procéder à la libération du commerçant Robespierre Badio incarcéré depuis plus de deux pamois. Ce, après que le doyen a.i près du Tribunal de Première Instance (TPI) de Jacmel, Me Auméreau Lainé ait rendu une ordonnance en date du 16 mars 2023 stipulant que l’affaire est enrôlée au No : 002-03-23 opposant : le sieur Robespierre Badio au Commissaire du Gouvernement.
M. Robespierre Badio, un septuagénaire, père de six enfants, a été arrêté par la police lors d’un check point suite aux plaintes antécédentes déposées contre lui par l’entrepreneur Daly Valet pour une affaire de vente de maison par devant le notaire, Me Jean Marc Dieumercie. La justice en a profité pour retenir ce dernier, aux ordres du Commissaire du Gouvernement de Jacmel, Me Lyonel Chérima, sous des accusations ‘’ de prévention d’escroquerie et d’abus de confiance’’.
Sa femme Madame Yolène Agella Badio, larmes aux yeux, très affectée par la situation physique et dégradante de son mari à la prison civile, a adressé une requête aux autorités judiciaires en ces termes : ‘’Mon mari est souffrant, il est diabétique et hypertendu, il commence à maigrir…, je n’en peux plus, aidez moi’’, crie-t-elle les bras ouverts devant le TPI de Jacmel.
Il faut dire que trois ordonnances, le 1er février, le 3 février et le dernier en date le 16 mars 2023, sont sorties en faveur de M. Badio. En dépit de cette décision, le chef de la juridiction n’a pas toujours procédé à sa libération. Sa famille avait entamé des procédures judiciaires avec leurs cabinets d’avocats ‘’Cabinet Joassaint Law-Firm’’.
La famille du commerçant informe que M. Daly Valet a demandé la somme de quatre-vingt mille dollars américains ($80.000), pour ordonner la libération de M. Badio. Certains membres de sa famille croient que le CG aurait agit sous l’influence de ce dernier. Des manifestants avaient donné un ultimatum de deux jours aux commissaires, si rien n’est fait ils menacent de bloquer la ville de Jacmel.
Marcia MOÏSE