Les acteurs de l’ Accord de Montana réalisent une deuxième journée d’assise sur la sécurité
À l’initiative de l’Accord de Montana, une deuxième journée d’assise sur la sécurité en Haïti a été réalisée ce samedi 1er avril 2023 à l’hôtel Karibe, Commune de Pétion-villle.
Une compréhension commune de la crise sécuritaire sévissant dans le pays et de proposition des pistes de solutions viables à cette malheureuse situation, ont fait l’objet de débat de cette journée d’assise à laquelle ont pris part Frizt Alphonse Jean, celui qui a été élu président de l’accord Montana, le Colonel Himmler Rebu, le professeur et historien Pierre Buteau, des cadres de l’université d’État d’Haïti et des citoyens haïtiens de la dispora entre autres.
Dans ces propos, Frizt Alphonse Jean a fait remarquer que le problème de sécurité en Haïti ne se résume pas seulement à la violence des gangs armés mais est dû aussi à la mauvaise répartition des richesses du pays.” Quand l’État est pris en otage cela ouvre aussi la voie à l’insécurité”, a t-il dit , avant de souligner que les divers problèmes auxquels nous sommes entrain de faire face aujourd’hui sont entre autres les résultats de l’incapacité de nos dirigeants.
L’économiste qui devient homme politique pense qu’on devrait d’abord résoudre le problème de gouvernance en Haïti, ce, qui selon lui est la cause première de la situation d’insécurité accrue que connait le pays actuellement. Toutefois, M. Jean ne partage pas l’avis d’une éventuelle déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti pour résoudre la crise considérant les mauvais résultats des casques bleus de l’organisation des Nations Unies en Haïti il y a 13 ans de cela. En ce sens, il opte pour le renforcement de notre force de sécurité nationale que ce soit en effectif et/ou matériels pour dit-il qu’on puisse avoir une stabilité en matière de sécurité.
De son côté, le colonel Himmler Rebu croît que le problème d’insécurité en Haïti est beaucoup plus politique que technique. ” Le Canada et les États-Unis ont fait une analyse sur le plan technique de la situation pour enfin découvrir les conséquences politiques dont nos politiciens dit-il ne sont pas près pour accepter”, a indiqué le Colonel Rebu pour montrer les raisons pour lesquelles ces pays précités continuent de tergiverser sur la situation sécuritaire d’Haïti.
Pour le professeur et historien Pierre Buteau qui n’a pas écarté le côté historique de la question sécuritaire d’Haïti, a profité pour inviter tout le monde à réfléchir sur les raisons fondamentaux concernant notre formation sociologique, de notre urbanisme et autres qui pourraient expliquer notre réalité d’aujourd’hui. ” À partir de cela on va tous ensemble essayer de dégager des propositions de sorties de crise dans les autres séances d’assises sur la sécurité” , a t-il préconisé.
Miracson Mondesir