Signature d’un protocole d’entente entre le MENFP et l’Association Haïtienne de Psychologie en faveur les écoliers
Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) en collaboration avec l’Association Haïtienne de Psychologie ( AHPsy) ont paraphé jeudi 16 mars un protocole d’entente portant sur un service public d’accompagnement psychologique à la communauté éducative.
Dans ses propos de circonstance, le ministre Nesmy MANIGAT a dès le début dressé le bilan du nombre de jours de classe perdu par des écoliers, soulignant également la santé mentale de ces derniers pour montrer l’importance d’une telle entente.
« Durant les quatre dernières années, les écoliers ont perdu une année scolaire selon des calculs. 60 jours de classe durant l’année 2019, la majorité des élèves ont raté 70 jours durant la période du Covid-19 et en raison des troubles politiques ils ont raté encore 60 jours, ce qui fait un total de 190 jours de classe », a rapporté le titulaire du MENFP, qui n’a pas manqué de souligner le traumatisme vécu par les écoliers, les enseignants et les parents ces dernières années.
Ce protocole, qui marque le début d’un partenariat entre le MENFP et l’AHPsy, permettra non seulement de renforcer la capacité du ministère pour s’attaquer au stress, au choc psychologique, au trouble affectant le processus d’apprentissage, mais aussi de prévenir, dans une certaine mesure, la violence au sein de la société, lit-on dans une note du MENFP.
« L’AHPsy va mobiliser plusieurs professionnels de la santé mentale pour appuyer les interventions et réponses du ministère de l’éducation nationale dans les dix départements», s’est réjoui le professeur Manigat.
D’après le président de l’Association Haïtienne de Psychologie, Pascal Nery JEAN-CHARLES, la santé mentale des écoliers, des enseignants et des parents est affectée de nos jours. « Ils sont dans une situation de détresse. Ils ont besoin un premier support psychologique et nous avons des infrastructures pour faciliter ce support, ce, qui les permettra d’améliorer le processus d’apprentissage et les parents vont connaître les stratégies pour aider leurs enfants à gérer la situation de stress», a-t-il dit.
Pour faciliter la réussite de cette collaboration, le ministère de l’éducation nationale promet de mobiliser ses fonds propres mais aussi les partenaires internationaux dans l’idée de dégager une assistance technique et financière pour continuer le plaidoyer en faveur du respect du droit à l’éducation des enfants.
Miracson Mondesir mondesirmiracson1998@gmail.com