En dépit de tout, Haïti doit toujours compter sur ses forces nationales pour contrecarrer les gangs, selon Fabrice MAURIÈS
À l’issue de la cérémonie de « grade de Chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur », l’ancienne Première ministre, Mme Michèle Duvivier PIERRE-LOUIS a été honorée le undi 13 mars. Lors de cette céremonie qui s’est tenue à la résidence de France à Bourdon, l’ambassadeur français, Fabrice MAURIÈS, dans une interview exclusive accordée aux journalistes invités a fait savoir qu’Haïti doit toujours compter sur ses forces nationales pour combattre les gangs armés qui sèment la terreur depuis quelques temps.
Dans ses propos, l’ambassadeur Mauriès n’a pas caché son inquiétude face à la situation d’insécurité accrue que connait Haïti, ce, qui affecte, dit-il, tous les secteurs d’activités du pays. Toutefois, il a tenu à préciser qu’il n’y aura pas de policiers ou de soldats français qui viendront faire le travail de la Police Nationale d’Haïti. Ajoutant plus loin, que le pays doit toujours compter sur ses forces nationales pour se débarrasser des gangs.
L’invitant à réagir sur la façon dont la France compte aider Haïti à sortir dans l’enfer des gangs, le diplomate français fait savoir qu’il s’agira d’une coopération bilatérale incluant notamment des séances de formations en faveur des agents de police haïtiens. « Comme nous l’avions fait l’année dernière en faisant venir des formateurs pour la police nationale, cette année nous comptons de le renforcer », a-t-il dit.
Il a ajouté également que la France va aider Haïti à acheter des matériels adéquats pour lutter contre le phénomène de banditisme.
Et il dit: « Nous sommes entrain de discuter avec les responsables de la PNH sur la modalité de cette coopération. C’est juste une coopération. Ce sont des formateurs français ou des haïtiens qui iront se faire former en France ou dans des départements d’outre-mer français. Il n’y aura pas de soldats et de policiers français qui viendront ici faire le travail de la police nationale » , a insisté Monsieur Mauriès précisant que son pays respecte la souveraineté haïtienne et le maintien de l’ordre est une compétence de l’Etat haïtien.
Alors que de l’avis de M. Fabrice Mauriès, Haïti a beaucoup de ressources humaines en matière administrative et financière, mais reconnaît toutefois la faiblesse de l’État haïtien, ce, qui selon lui ne date pas d’hier. Ce, qui empêche aux autorités à pouvoir répondre aux principaux besoins de la population à savoir: garantir la protection des citoyens, déraciner le grand banditisme, représenter valablement le pays à l’échelle internationale, et ensuite protéger l’éducation des enfants…
Miracson Mondesir