L’ULCC et la SOFEHJ ont réalisé un atelier de formation à l’intention des femmes journalistes sur la lutte contre la corruption en Haïti.

En prélude à la journée internationale des droits de la femme célébrée tous les 8 mars, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) et la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes ( SOFEHJ) ont organisé à l’hôtel Montana un atelier de formation à l’intention des femmes afin de les impliquer dans la lutte contre la corruption en Haïti.

Cette activité ayant pour thème : ” Vers l’ implication des femmes dans la lutte contre la corruption pour une Haïti inclusive ” s’ était déroulée en présence du directeur général de l’ULCC Me Hans Jacques Ludwig JOSEPH, de la Coordonatrice de la SOFEHJ, Mme Martine ISAAC, de la ministre à la condition féminine et aux droits des femmes Mme Sophia LORÉUS.

Dans son discours de circonstance, le Directeur Général de l’ ULCC Me Hans Jacques Ludwig JOSEPH a exprimé l’honneur de l’institution qu’il dirige de pouvoir impliquer les femmes journalistes dans ce travail d’assainissement intégral de l’état et de l’administration publique haïtienne en particulier. « Il est un fait indiscutable que la lutte contre la corruption passe nécessairement par une prise de conscience collective » , a lancé M. JOSEPH, précisant que chaque catégorie sociale doit connaître leur rôle à jouer dans la mise en place d’une stratégie durable et tangible afin dit-il de faire obstacle à ce fléau qui s’auto-immune et affectant grandement nos institutions.

Par ailleurs, M.Hans Jacques Ludwig Joseph en a profité pour saluer les efforts des femmes en matière de lutte quotidienne, les victoires déjà acquises et surtout les mécanismes déployés dans l’objectif de renforcer et de pérenniser une implication réelle des femmes à tous les niveaux de la vie nationale. « En dépit du potentiel et de la compétence indiscutable dont elle font preuve, l’implication de celle-ci peine encore à être effective en Haïti », a critiqué le Directeur Général de l’ULCC, soulignant que le temps est arrivé pour que les femmes se forgent elles-même une place à la table des prises de décision et contribuent activement dans le processus du développement à travers une nouvelle vision de la société haïtienne.

Pour sa part, Martine ISAAC, Coordonatrice de la SOFEHJ a salué cette initiative de l’ULCC, cet événement unique en son genre a été l’occasion pour lui de souligner la relation entre le genre et la corruption et d’examiner les moyens de s’assurer que les efforts nationaux et internationaux afin de prévenir et de lutter contre la corruption. « Aujourd’hui partout et ailleurs, les décideurs politiques cherchent de plus en plus à prendre en compte les questions relatives aux genres dans les politiques de lutte contre la corruption qu’ils souhaitent mettre en place » , a indiqué Mme Isaac qui précise que c’est le but principal de cet atelier qui les a réuni en ce jour.

À son tour, Mme Sophia LORÉUS, ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, fait savoir que le gouvernement dont elle appartient faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. ” Le gouvernement s’évertue chaque jour à mettre en œuvre, une gouvernance de transparence autour des valeurs de responsabilité et d’intégrité” , a déclaré Mme Loréus dans ses propos de circonstance. Par ailleurs, elle se dit réjouit de la mobilisation qualitative de femmes qui ont accepté de prendre part dit-elle à cette noble initiative d’une très grande importance pour le pays tout en saluant l’ULCC d’avoir pris l’initiative d’organiser cet événement.

Notons que cette activité qui a réuni plus d’une centaine de femmes journalistes, des représentantes d’associations féminines, d’étudiants-es entre autres à laquelle différents sous-thèmes ont été débattus par plusieurs intervenants parmi eux, l’impact de la corruption sur le droit des femmes avec Guglielmo CASTALDO, conseiller régional anticorruption de l’ONUDC pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Les faiblesses de la législation haïtienne en matière de lutte contre la corruption avec Me Katiana HONORÉ, avocate attachée au service juridique de l’ULCC.
Comment s’engager dans la lutte contre la corruption en tant que femme et journaliste avec Martine Isaac, Coordonatrice générale de la SOFEHJ.

Miracson Mondesir mondesirmiracson1998@gmail.com