Haïti-Insécurité : Plusieurs écoles privées au Centre-ville de Port-au-Prince ferment leurs portes à partir de ce lundi 6 mars
Comme tous les citoyens peuvent le constater, depuis plusieurs mois les gangs armés sont en guerre pour acquérir plus de territoires ajouté au phénomène du kidnapping qui continu de prendre de l’ampleur dans le pays sous le regard impuissant ou complice des autorités compétentes, ce, qui permet au secteur éducatif haïtien d’être très affecté.
En ce sens, plusieurs écoles privées de la capitale haïtienne notamment celles qui sont situées au Centre-ville annoncent qu’à partir de ce lundi 6 mars, les établissements scolaires comme : le Collège Roger Anglade, Sainte Rose de Lima, l’ecole des soeurs du Sacré Cœur, l’institution de St Jean l’Evangéliste, le Collège Canado Haïtien, l’Ecole Le Normalien, le Collège Immaculée de Marie, seront fermés en raison de l’insécurité généralisée.
Toutefois, si la situation s’aggrave, les séances de classe se poursuivront en ligne sur la plateforme de certains collèges précités dès le mercredi 8 mars, et les carnets scolaires seront délivrés par l’administration à ceux qui ne les ont pas encore reçus.
Soulignons qu’après les enlèvements jeudi et vendredi derniers aux alentours de l’ecole des soeurs du Sacre Coeur et de St Jean l’Evangeliste, au moins 4 autres écoles dont le Collège Canado Haitien, l’Ecole Le Normalien, le Collège Immaculée de Marie, le Collège Roger Anglade ont recu des ultimatums des bandits qui exigent le paiement de rançons, sinon leurs élèves seraient la cible de kidnapping.
Il faut souligner également que plusieurs autres écoles privées et publiques dans diverses autres communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ( Martissant, Croix-des-Bouquets, Pernier, Torcel, Route de Frères, Fermathe, Laboule, Thomassin, Canaan, etc) ont déjà fermé leurs portes en raison des gangs armés qui ne cessent d’établir leurs bases pour contrôler plusieurs quartiers.
Cette situation de crise très accablante qui perdure sous le regard passif, voire impuissant du gouvernement laisse à croire, selon plus d’un, à une complicité de certains cadres de l’administration publique et du secteur privé des affaires avec l’appui de la communauté internationale, notamment les États-Unis qui sont les sources de provenance des armes et des munitions des bandits armés qui terrorisent la population depuis plus de trois ans.
À quoi doit s’attendre ? La communauté internationale va-t-elle envoyé un déploiement des forces étrangères réellement sur le territoire national pour aider le gouvernement haïtien à faire face aux assauts des gangs qui deviennent de jour en jour plus puissants ou continuera t-elle à multiplier rencontre après rencontre qui, finalement n’aboutira à rien?
Attendons voir…qui sait?
Lovelie Stanley NUMA