Guichard Doré propose un Conseil Supérieur de l’audiovisuel pour pallier les dérives à travers les médias en ligne
S’il est vrai que la version numérique de la presse présente des atouts économiques et écologiques considérables à savoir la réduction de la consommation de papier, d’encres, d’essence (pour le transport) et grâce à eux, on peut s’informer en temps réel, mais beaucoup de dérives sont à signaler à l’ère de cette nouvelle technologie de l’information qui, selon plus d’un devient le bastion de la diffamation en Haïti. «Un conseil supérieur de l’audiovisuel est primordial pour régulariser ces dérives » selon Guichard Doré. L’ancien conseiller spécial du président assassiné Jovenel Moïse a tenu ces déclarations lors de sa participation le lundi 27 février 2023 au journal « Premye okazyon » sur radio Caraïbe.
En effet, de l’avis de Guichard Doré, ce conseil supérieur de l’audiovisuel devrait composé entre autres avec des associations de journalistes y compris des responsables de Média. Toutefois, il souligne qu’il revient au Conseil National des Télécommunications (CONATEL) de prendre en charge l’aspect technique des médias.
M. Doré révèle qu’il avait commencé de travailler sur un texte en collaboration avec l’ancien directeur du CONATEL de l’époque en l’occurrence M. Jean-Marie Altéma quand il était lui-même à son poste de conseiller. Ledit texte comporte certaines mesures que les médias en ligne devraient adopter. En ce sens, il demande aux associations de médias et de journalistes d’aller récupérer ce document s’ils veulent faire le suivi sur ce sujet. « Si on veut soutenir la démocratie en Haïti, je pense que c’est le chemin idéal » a-t-il soutenu, ajoutant que dans le cadre de ce projet, l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) voulait apporter son soutien.
De son côté, l’ancien directeur général du CONATEL, Jean Marie-Altéma qui intervenait par la suite à ce sujet a , dès le début, abordé la question sur trois aspects. D’abord, il évoque la question de l’autorégulation qui, selon lui, constitue un travail humain sur la personne qui doit être consciente du texte qu’il va publier. Ensuite vérifie si le contenu respecte les textes de loi qui régissent ce sujet et pour finir la co-régulation mettant en cause les valeurs partagées entre ces médias.
Par ailleurs, M. Altéma a tenu à souligner que mise à part des sanctions liées à la question technique, le CONATEL comme étant un organe technique de la communication, n’a pas pour rôle de prendre des décisions de sanctionner les médias mais plutôt pour faire appliquer les sanctions au regard de la loi.
En tout cas, s’il est vrai que les médias en ligne jouent un rôle important dans la société haitienne aujourd’hui, divers aspects négatifs sont aussi à remarquer dans l’évolution de l’information à travers ces médias. Prenons par exemple des personnes qui se voilent derrière son appareil en utilisant les différentes plateformes numériques pour ternir l’image de quelqu’un sans aucune preuve tangible.
Miracson MONDÉSIR
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