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Haïti-Société: Une nouvelle énergie débordante d’une jeunesse en péril

Avec le tremblement de terre du 12 janvier 2010, plus de 300.000 personnes ont disparu. C’était l’opportunité offerte pour le lancement  d’une nouvelle  Haïti.  Nous devrions être conscients pour prendre en main la destinée du pays à travers des initiatives, des solutions à portée nationale. Mais, malheureusement,beaucoup d’entre vous n’ont pas compris, continuent de se faire complices de la communauté internationale, plus principalement de l’impérialiste Américain. Ce tremblement de terre  a eu des conséquences néfastes sur tous les aspects de la vie  du pays : social, politique, économique, humain et autres.

Sur le plan social, nous avons pu constater que les églises partent en fumées, nous avons vécus la véracité d’un évangile qui ‘‘aimer ton prochain comme toi-même’’ parce qu’effectivement, nous vivions en de véritable frères et sœurs, car les riches, les moins riches comme les pauvres dormaient tous à la belle étoile à travers les rues de la capitale. C’était un signe de l’unité sociale, nous mangions et buvions tous ensemble, c’est  comme s’il n’y a pas eu de différence réellement. Par conséquent, pour plus d’un c’était l’effondrement des barrières sociales. Cependant, on n’a pas pris trop de temps pour assister à nouveau à la résurgence de  toutes les différences sociales antérieures.

Sur le plan politique, on a vu passer sous les fumiers le palais national, le palais législatif, le ministère de la justice et le parquet de Port-au-Prince, symboles de l’autorité et de justice sociale. Malgré les fonds qui ont été alloués à la reconstruction de ces bâtiments, beaucoup de travaux sont restés inachevés. Toutefois, il faut dire que le plus important ce n’est pas l’espace physique seulement qui compte mais, il nous faut surtout une génération de femmes et d’hommes capables de restaurer l’autorité de l’Etat, c’est-à-dire, il faut l’homme et la femme qu’il faut à la place  qu’il faut en vue de la  reconstruction mentale de l’homme haïtien.

Sur le plan économique, on a vu la disparition du ministère des finances et de l’économie, de la direction générale des impôts (DGI), comme puissances économiques du pays. Tout le monde pensait qu’on allait jouer la carte de la transparence et de la reddition de compte et qu’on aura à éviter le gaspillage, le vol et le détournement de fonds publics. Rien n’a été fait. C’est dommage !

Sur le plan humain, avec la destruction de  nombreux établissements scolaires de Port-au-Prince et dans les villes de provinces on croyait qu’on allait repenser le système éducatif haïtien, entreprise de production de l’exclusion, de l’inégalité, de l’hypocrisie, de l’égoïsme……, à travers ses méthodes désuètes d’enseignement/ apprentissage et d’évaluation.

Toutefois, le système économique, politique et social, malgré leur pourrissement, résistent  et veulent se perpétuer d’avantage. Les interrogations qui s’imposent sont les suivantes :

Pourquoi, plusieurs années après 2010 la vie des citoyens haïtiens se dégradent de jour en jour?

Pourquoi, ne pas organiser l’Etat au service de tous?

Quel constat peut-on faire ?

Les problèmes cruciaux auxquels fait face le pays sont multiples et alarmants, voici une liste de quelques uns.

  • Insécurité généralisée
  • Multiplication des gangs armés
  • Corruption généralisée
  • Contrôle du territoire par des groupes de bandes armées
  • Kidnapping
  • Assassinat
  • Pillage
  • Actes de vandalisme et de cambriolages
  • Violence psychologique, sexuelle, économique, politique, éducative et sociale
  • Déplacement massive des haïtiens vers d’autres pays
  • Insécurité alimentaire
  • Insécurité d’emploi
  • Injustice
  • Misère abjecte de la majorité de la population
  • Désespoir de la jeunesse
  • Choc psychosocial, psychique et mental constant
  • Faillite de l’Etat
  • Fuite des cerveaux vers l’étranger

Observons les espaces physiques de Thomassin, Montagne Noire, Péguy Ville, Kenskoff, Pétion ville, haut et bas Delmas, Matissant, Croix des Bouquets, Fontamara, Canaan…etc nous remarquerons un ensemble de maisons inhabitables avec leurs portes et leurs barrières solidement fermées. Ce sont des investissements dormants tandis que beaucoup d’enfants et de jeunes n’ont que pour demeures les trottoirs des rues, des millions de gens vivotent sous des tentes, dans des conditions infrahumaines.

Haïti, un pays où une catégorie de gens échoue à la base par rapport à leur origine sociale. Le budget de la République d’Haïti est toujours élaboré au service de la classe d’affaire du pays et des hauts fonctionnaires de l’Etat.

Pourquoi, choisit-on cette manière de distribuer la richesse de ce pays ?

En réalité, la jeunesse de ce pays, une jeunesse qui devient de plus en plus consciente, animée d’une énergie nouvelle, demande d’organiser les structures de l’Etat au service de toutes et de tous. Les événements malheureux que connait le pays durant les douze (12) dernières années vont permettre à l’intelligence de cette jeunesse de s’ouvrir vers une autre dimension.

Par compte, mesdames/ messieurs les soi-disant autorités du pays, il est temps de reconnaitre et de  comprendre la vraie revendication du peuple haïtien. Il faut cesser cette façon de gouverner, la jeunesse ne baissera pas  les bras à l’instar de nos ancêtres qui ont résisté et brisé  la joute de l’esclavage. Ils ont inventé la liberté. Les ancêtres ont fait 1804, la jeunesse haïtienne va faire 2023. Ce sera la libération d’une grande énergie débordante.

1804-2023, cela fait 219 ans qui rime bien avec le chiffre quatre (4)  symbolisant l’intelligence, la trinité, l’achèvement et l’accomplissement. De 1987 (ère démocratique) à 2023 cela fera 36 ans, l’âge de la maturité pour apporter la liberté. Donc,  il y aura une symbiose entre 1804, 1987 et 2023, comme trois (3) moments forts dans l’histoire du peuple haïtien parce que 2023 représente le chiffre 7 qui est celui de la perfection.

Nous avons besoin des dirigeants capables de travailler pour le bon fonctionnement des institutions  républicaines  afin de remettre le pays sur les rails d’un lendemain meilleur. Le peuple haïtien est à la recherche d’un sauveur car il ne  croit plus ni dans les partis politiques ni dans leurs leaders qu’il juge incapables de discuter pays-projets. Un peuple déçu de ses élus en grande partie affairistes, maniant à merveille les coups bas et les combines de bas étage et ne se soucient guère de le défendre.

En fait, il faut qu’un grand vent souffle pour donner du courage, de l’espérance, de la détermination et du sens de vivre ensemble à la population haïtienne, particulièrement à la jeunesse du pays qui ne connait que la souffrance et la misère. Ce sera le point de départ d’une population d’environ 65% de jeunes qui se cherche. Cette année va marquer la fin d’un cycle temporel et celle de la vielle énergie. Elle fera naitre une énergie nouvelle qui changera le fondement de la structure sociale haïtienne. Ce qui aura à étonner le monde. Donc, ce sera la fin du temps des dirigeants inconscients qui dégagent trop d’énergies négatives sur le pays.

Enfin, jeunesse de mon pays, sachez qu’il y a dans l’univers une force intelligente qui surpasse tout entendement humain. Elle vous connait et est consciente de tout ce qui arrive. En conséquence, s’éveillera une nouvelle conscience, laquelle ouvrira des portes auparavant bloquées. C’est pour vous dire, derrière celles-ci se trouveront l’amour, la modestie, l’humilité, la bonté, le bonheur, la bienveillance, la combativité, la survie, la sagesse, l’intelligence, le sens du bien commun/ du vivre ensemble, la paix et la prospérité du plus Grand des Grands, Dieu le créateur. 

Que cette nouvelle année soit une année d’engagements citoyens  pour la renaissance d’Haïti.

Vivre une Haïti libre et démocratique !!

 Me Masly DORCELY

Dorcely78@yahoo.fr /50936955177 / 37369336/ 50937013997   

Image Google pour illustration

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.