Primaires démocrates: Michigan, une épreuve difficile pour Sanders
Pour freiner l’élan de la soudaine montée de Joe Biden, Sanders doit gagner le Michigan. Pour le faire, il avait annulé un rassemblement prévu vendredi dans l’État du Mississippi qui doit voter également ce mardi. Car, en perdant Michigan, un autre État du sud avec une forte population noire à Biden qui, deux semaines plus tôt avait considéré la Caroline du Sud comme un « most win », si toutefois il voulait retrouver le momemtum du Super Tuesday du 3 mars, donc pour ce 10 mars, c’est au tour de Sanders de gagner non seulement dans d’autres États, mais, spécialement celui du Michigan.
Lors des primaires démocrates opposant le sénateur de Vermont contre l’ancienne première dame en 2016, Sanders avait remporté le Michigan contre Hillary Clinton, mais cette année, répéter cet exploit n’est pas chose facile contre un Joe Biden qui, depuis les primaires de la Caroline du Sud, a le mememtum dans la course à la nomination. « Le sénateur du Vermont sait que cetest du Michigan est l’une de ses dernières chances de reprendrel’avantage sur Joe Biden. C’est là qu’il avait battu Hillary Clinton en 2016, mais d’un petit point et demi seulement.»
Selon des sondages, Biden pourrait facilement remporter l’Étatdu Michigan qui, conformément au dernier « recensement de 2010 est composée de 78,95 % de Blancs, 14,17 % de Noirs, 2,41 % d’Asiatiques (0,78 % d’Indiens), 2,33 % de Métis, 0,63 % d’Amérindiens, 0,03 % d’Océaniens et 1,49 % de personnesn’entrant dans aucune de ces catégories.»
Cette possibilité de victoire de l’ancien numéro 2 de la Maison Blanche dans cet État qui, «d’une population avec 9,883,640 habitants en 2010, était le 8e État le plus peuplé des États-Unis».est, non seulement due aux dernières performances du Super Tuesday, mais également aux supports financiersrécolté ces derniers jours des contribuables et des soutiens des officiels du parti démocrate. Si Sanders avait annulé un rassemblement prévu vendredi dans l’État du Mississippi, de sortes qu’il puisse avoir le temps nécessaire pour jouer les derniers atouts dans cet État ou 125 délégués sont en jeux, quantà l’ancien vice-président pour consolider ses chances de gagner, il jouait sur tous les fronts. Il ne négligeait pas les moindres petits détails. C’est ainsi, en tant que vice-président de Barack Obama, Biden se misait du fait qu’il avait contribué à l’élaboration du paquet qui a renfloué l’industrie automobile chancelante de l’État au cours de la dernière récession. Etat au cours duquel qu’Obama avait remporté aux deux élections générales de 2008 et 2011.
Ils sont nombreux ceux qui se resserrent autour de Joe Biden
Après la défection de plusieurs candidats, Joe Biden attire d’importants soutiens au sein de son Parti. Depuis des semaines, les nouvelles sont réjouissantes pour le candidat favori à la nomination du Parti democrate. Joe Biden, candidat modéré et ex-vice–président des États-Unis, cueille les « endossements » de l’establishment du Parti démocrate. De plus en plus, les officiels du Parti démocrate continuent à se rallier à la cause de Biden.
Pour les plus récents, il s’agit d’anciens sénateur ou gouverneurs qui apportent leur soutien à Biden – à titre d’exemples, il yaCory Booker, sénateur de l’État du New Jersey, Elissa Sloktkin, députée du 8e disctrict de Michigan, et la gouverneure de cemême Êtat, Gretchen Whitmer. A ce titre, la gouverneur de Michigan a, «à l’occasion d’une messe à Detroit, en référencenotamment à ses efforts pour sauver l’industrie automobile de la faillite après la crise financière de 2008, lorsqu’il était vice-président de Barack Obama, a déclarer «Joe a été là pour le Michigan quand nous étions dos au mur», a telle confié à l’AFP.
De plus, la sénatrice du Minnesota, Amy Klobuchar qui, tout récemment avait abandonné la course pour endosser Biden, était,elle aussi dans l’État du Michigan vendredi et samedi pour faire campagne pour l’ancien vice-président.
Mais Biden n’est pas le seul avoir de soutien surtout du groupe minoritaire. Sanders avait également eu un fort soutien dans l’État de Wolverine, y compris de la part de la population arabo-musulmane du Michigan – il a obtenu l’approbation du Comité d’action politique arabo-américain et celui des leaders afro américain.
Vote des noirs
L’électorat noir traditionnellement crucial dans la primairedémocrate, encore a un role à jouer entre les deux favoris Biden et Sanders. Joe Biden et Bernie Sanders avaient, chacun reçu, ceweek-end, un soutien de poids à quelques heures de leur premier «tête-à-tête» de la primaire démocrate. «Joe Biden, 77 ans, a reçu le ralliement d’une ancienne rivale, Kamala Harris La sénatrice de 55 ans, qui espérait devenir la première présidentenoire des Etats-Unis, avait fait un début de campagne remarqué, prenant notamment à partie l’ancien vice-président sur la question raciale lors d’un débat télévisé en juin, »
Quand au senateur Sanders, il avait recu le support du célèbre militant des droits civiques Jesse Jackson. Figure très respectéeau sein de la communauté afro-américaine, le Pasteur; « Dans le duel qui l’oppose désormais à Joe Biden, Bernie Sanders, 78 ans, a lui aussi reçu dimanche un soutien significatif: celui de Jesse Jackson, l’une des figures du combat pour les droits civiques.Lui-même candidat en 1988 pour l’investituredémocrate à la présidentielle, il avait alors reçu le soutien de l’élu socialiste et s’est dit dimanche heureux de pouvoir luirendre la pareille.«Je soutiens Bernie Sanders aujourd’hui car il m’a soutenu», a-t-il déclaré lors d’un meeting de campagne à Grand Rapids, dans le Michigan. «Je le soutiens parce qu’il estlà pour vous», a-t-il lancé à la foule
Parmi les autres caucus de ce mini Super Tuesday ou Super Tuesdday round 2, avec 125 délégués, l’État du Michigan est un gros morceau des primaires du mardi 10. C’est le grand rendez-vous que le sénateur ne devrait pas rater sous aucun prétexte. «Si Sanders perd le Michigan, le barrage d’obstacles du mardisuivant est tel qu’il pourrait ne pas survivre à sa défaite. Le Mini-Tuesday du 17 mars verra s’exprimer les suffrages démocrates de Floride, de l’Ohio, de l’Illinois et de l’Arizona, avec près de 600 délégués à la clé. Or Joe Biden semblebénéficier dans ces États d’une mobilisation favorable, surtout en Floride, le plus peuplé des quatre. »
Prof. Esau Jean-Baptiste