Apprendre sans comprendre…

C’est d’abord fait le dépassement pour essayer de comprendre, pendant qu’il en est temps, ceux qui sont jusqu’à présent incompréhensibles, même par l’individu le plus intelligent ou le plus sage, dans un monde injustement faite de confusion.

Apprendre pour ne pas comprendre, c’est définitivement se poser la question, pourquoi la mort, particulièrement la perte d’un être cher sous les yeux impuissants de ceux qui l’aime. Pourquoi tant de peine? Tant de tristesse? Tant de gens qui souffrent dans un monde égoïstement méchant.

Face à tous ces questionnements sans réponses, apprendre sans comprendre, c’est aussi chercher à apprendre pour ne pas comprendre comment fait-on pour vivre dans un monde de confusion où les vivants vivent difficilement l’absence de leurs proches qui dans bien des cas sont partis trop tôt. Malheureusement toujours bien trop tôt.  

Et le pourquoi de toutes ses pertinentes questions, c’est aussi se poser cette question, comment et pourquoi depuis longtemps, l’être humain est toujours si impuissant face à des maladies incurables qui, inévitablement, conduit à des morts prématurées.

Pendant que des criminels, dans leurs âmes  méchantes, vivent aussi longtemps avec autant de moyens et de contactes politiques pour pouvoir enlever la vie des autres, aussi utile qu’ils puissent être à leurs familles et leurs sociétés.   

Comme l’ancien Archevêque de San Salvador, Oscar A. Romero qui faisait l’option préférentielle des pauvres, se faire le dépassement pour comprendre l’inégalité sociale, c’est chercher à  comprendre pourquoi il y a des riches et des pauvres? Surtout des mauvais riches avec tous les pouvoirs permissifs pour continuer à tout voler au point de ne rien laisser pour les pauvres.

Et contrairement au Révérend Père Gustavo Gutiérrez qui croit dans l’amour de l’autre, ces riches sans cœurs, dans leurs âmes méchantes, ils n’ont pas de place pour le partage et l’amour du prochain. 

Mais aussi anormale que cela puisse parait être, c’est aussi se demander, sans pour autant se blasphémer, pourquoi Dieu dans son amour infiniment grand pour l’humanité, laisse ce monde entre les mains  des démons aux visages humains?  Au point que dans leurs dominations démoniaques, ils rendent invivables la vie de tous, même ceux-la qui se disent être des vrais adorateurs d’un Dieu, Grand, indéfiniment omnipotent et omniscient.

Mais de toutes les préoccupations entre le rapport de Dieu et l’homme, c’est comment il laisse les grands imposent leurs pouvoirs maléfiques d’ingérences et de dominances sur les plus petits de ce monde. 

Puisque toutes autorités viennent de Dieu, pourquoi les gouvernements des présidents populaires qui ne sont pas supportés par l’international ne peuvent pas avoir assez de temps pour terminer leurs mandats? Pendant que d’autres, impopulaires, tout en jouissant des pleins pouvoirs politiques des gouvernements illégaux, aussi  corrompus et incompétents qu’ils puissent être, ont tout le temps. Assez de temps pour voler, tuer, et en plus, laisser à leurs alliés, assez de monopoles pour dépouiller les pauvres injustement de ses maigres moyens. 

C’est aussi le cas pour des criminels qui, impliqués dans toutes sortes de combines politiques, tuent en toute quiétude sans pour autant être inquiété, ou persécuté par les lois en vigueur. Ils n’ont pas à craindre les lois.

Comme depuis toujours il n’y a jamais eu de réponses à toutes ses questions, à savoir pourquoi la mer est bleu et salée, donc il est mieux dans une sorte d’acceptation involontaire d’apprendre sans comprendre au lieu de chercher à comprendre ce qui est incompréhensible. 

En fin de compte, apprendre à comprendre, c’est chercher à comprendre sans pour autant rien comprendre. C’est-à-dire, fait semblant de comprendre ceux qui sont jusqu’à présent sans réponses. C’est aussi fait semblant d’accepter, pour ne pas de perdre trop de temps dans des discussions liées à la subjectivité, la philosophie, la politique, les religions et croyances etc. Croire juste pour croire comme des croyants, c’est tout simplement se sert d’une fausse espérance comme une sorte d’opium pour permettre de tout oublier. Et en faisant tout cela, c’est, finalement et indiscutablement, déjà une forme de sagesse supérieure qui s’exprime complètement dans le langage de compréhension des choses incompréhensibles.

Prof. Esau Jean Baptiste 

Image Google pour illustration