Au cœur des deux jours du salon de la masculinité positive de l’OJH
L’Observatoire de la Jeunesse Haïtienne (OJH) et des organisations partenaires dont ONU Femmes Haïti et ONUSIDA ont organisé le 1er salon de la masculinité positive pour l’élimination des violences à l’endroit des femmes et des filles, ainsi que la prévention du VIH/SIDA en Haïti.
Cette activité visait à interpeller les hommes à la tolérance en vue de protéger les droits des femmes.
Ces deux journées du salon de la masculinité ont eu lieu à Pétion-ville à l’hôtel Le Ritz Kinam, le 29 et 30 novembre. Elles comptent pour les 16 jours d’activisme pour l’élimination de toutes formes de violences faites aux femmes et aux filles. Ce mouvement a débuté le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale contre les violences à l’égard des filles dans le monde.
La première journée a été marquée par une séance de débat et causerie avec les journalistes professionnels ; Lovelie Stanley NUMA et Carel PEDRE, autour du thème : “Discours et musiques : comment les médias traditionnels, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et les artistes peuvent-ils encourager la masculinité positive” ?
Ces derniers ont échangé sur les vrais rôles des artistes dans la sensibilisation et la promotion des droits de la femme, dans une société où chacun à un rôle clé.
Lors de la seconde journée du 30 novembre, un spécialiste de l’UNESCO, Jean Luc TONDREAU et une représentante de l’université Quisqueya, Katiana JEAN se sont entretenus sur l’implication des organismes de l’État et les organisations internationales dans la promotion de l’éducation sexuelle à travers les institutions scolaires et la famille, dans le respect des lois sur la majorité sexuelle.
Cette journée animée également par des experts du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), de l’ONUSIDA et FOSREF, a mis l’accent sur la violence systématique des gangs, et la période du confinement dû à la crise du carburant au cours de laquelle la libre circulation était au ralenti. Un contexte, selon eux, qui augmente et aggrave les cas de violences sexuelles perpétrées par les malfrats qui contrôlent plusieurs territoires du pays.
Plusieurs personnalités internationales dont des représentants d’organisations et l’ambassadeur de la Suisse en Haïti sont montées au créneau pour plaider la cause des femmes dans les sociétés machistes comme Haïti.
Fabrizio GORETTI, a appelé les hommes à se départir des stéréotypes dès leur plus jeune âge «peut-être qu’on ne peut pas changer la mentalité des vieux, mais on peut encore changer la mentalité des jeunes » a-t-il affirmé, lors de son intervention. Le chargé d’affaires Suisse a souligné que la «masculinité positive» est un travail avec les hommes pour les femmes.
Notons que c’est la première fois qu’a lieu un salon de la “ masculinité positive” en Haïti, une série d’échange ciblant les hommes, “principaux agents de violences” en vue de favoriser un comportement sans violence à l’égard des femmes, c’est un appel lancé à ces derniers à prendre part à la lutte aux côtés des organisations féministes.
Guerby JEAN