Comprendre la durée au-delà du temps
Le temps est un nombre abstrait. La durée caractérise un intervalle de temps pendant lequel a lieu un phénomène. Son évaluation peut-être subjective.
Le temps peut être à la fois court et en même temps long. Il peut être trop court pour ceux qui savent exploiter de la notion du temps et trop long pour ceux qui prennent plaisir à gaspiller le temps.
C’est l’accomplissement qui mesure la longueur du temps pour les passionés de grandes réalisations. À cet effet, Pierre Corneille, fait dire par Rodrigue, dans le Cid: je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.
Au delà de tout cela, faudrait il laisser du temps au temps pour faire comprendre aux opportunistes politiques que, même le pouvoir à vie est éphémère. Il est limité dans le temps. Dans le temps que le dictateur a mis pour ne rien faire. Sinon que de gaspiller un temps qu’il n’a pas le contrôle.
Tandis qu’un pouvoir éphémère d’un leader progressiste peut-être, à travers le temps, à vie. Le leader progressiste ne mise pas sur le court terme d’un mandat, mais il se concentre sur le résultat d’un travail. Il vise et mesure le temps sur la durée ou la postérité aura à le juger sur la réalisation de beaucoup de grands projets en si peu de temps.
Le progressiste n’a toujours pas assez de temps pour réaliser ses rêves. Pour le progressiste, le temps passe toujours si vite. Trop vite même. Le progressiste est toujours au travail. C’est comme une course contre la montre. Il n’a pas vraiment de temps pour les distractions, les futiliités et les banalités qui dans bien des cas, sont les priorités des affairistes politiques.
Faudrait il laisser du temps au temps pour faire comprendre à la génération actuelle et future que ce soi-disant leader qui passe son temps à faire du bruit dans les stations de radios est un beau parleur, mais pas un homme d’action.
Il en est de même pour celui qui, dans un fait semblant, passe ou de préférence, gaspille son temps à négocier dans les ambassades avec des diplomates de mentalité de colons. Il perd du temps à recevoir des ordres alors que, s’il utilisait son temps autrement, il serait capable en si peu de temps restaurer et transformer ce que, par des actions dévastatrices et déstabilisatrices, des emmerdeurs avaient dévasté dans le passé.
En fin de compte, dans bien des cas, de par ses retombées surtout négatives, le temps nous enseigne à ne pas faire de la folie pour des choses passagères et périssables. Ni pour de l’argent, ni pour le pouvoir politique. Car même le pouvoir à vie, si on ne travaille pas pour la postérité est, dans une certaine mesure, éphémère.
Mais combien faudrait il de temps pour comprendre que dans des situations, trop de temps est donc donné a des gaspilleurs qui ne savent pas apprécier leur valeur. Alors que d’autres auraient bien aimer avoir beaucoup plus de temps. Beaucoup plus de temps pour réaliser de grands projets pour leur communautés, leurs peuples, et pourquoi pas le monde.
Prof. Esau Jean-Baptiste
Image Google pour illustration