Haïti-Agriculture : l’APAPSCO lance officiellement son projet Permaculture-École à La vallée de Jacmel.
Améliorer la qualité de nourriture offerte aux enfants de manière quotidienne et leurs conditions d’apprentissage, des élèves dans trois écoles nationales primaires de la première section communale, tel est l’objectif de ce projet qui a été lancé le samedi 12 novembre 2022.
La cérémonie de lancement a eu lieu à la bibliothèque communale de la dite commune par l’Association des Paysans de la Première Section Communale (APAPSCO), en présence des autorités communales, les écoles bénéficiaires et des membres de la société civile Valléenne.
Les établissements scolaires bénéficiaires sont : l’école de Musac, Sainte Rose de Dade et de Lauture.
Ce projet financé à hauteur d’un million de gourdes par le Programme d’Appui à la Gouvernance Décentralisée (PAGODE) et la Coordination Régionale des Organisations du Sud-Est (CROSE) sous l’autorisation de la Mairie de La Vallée, sera implémenté sur une période de six (6) mois sous le leadership de l’ingénieur Agronome-Permaculteur Peterson Jean Louis.
La Casec de la zone Madame Marie Sylvia Louis, le coordonnateur de l’APASCO, M. Eric Lauture, et l’ingénieur Agronome-Permaculteur Peterson Jean Louis se sont réjouis déjà pour l’implémentation d’un tel projet qui entend former les élèves dans la préparation de leurs propres jardins scolaires afin d’être autonome et changer l’approche des élèves avec l’environnement et aussi en vue d’améliorer leurs modes alimentaires.
La Casec dans ses propos de circonstance a tenu à remercier les responsables de l’APAPSCO pour cette initiative qui selon elle, fera progresser la communauté Valléenne et dit espérer qu’après la réalisation du projet Permaculture-École, les élèves seront en mesure de gérer leurs propres jardins et faire une bonne gestion de l’environnement dans lequel ils évoluent. Elle croit que ce projet produira de futurs techniciens(ciennes) agricoles, Agronome et Permaculteur (trice), dans la cité coopérative.
Dans la même veine ; le coordonnateur de l’APASCO, M. Éric Lauture, explique qu’il espère une augmentation dans la capacité d’apprentissage des élèves après la réalisation du projet. Plus loin M. Lauture souhaite que ce projet de permaculture augmentera le sens de responsabilité chez les élèves, parents, professeurs qui sont des bénéficiaires directs. En ce qui concerne la gestion des déchets dans l’environnement et la protection de la terre, « Nous allons proposer une approche « Permaculture » c’est-à-dire, une culture permanente qui est une agriculture durable saine et renouvelable, avec des méthodes et des modules adaptés aux élèves dans la mise sur pied de leurs jardins scolaires », explique le technicien du projet l’ingénieur Agronome-Permaculteur Peterson Jean Louis, qui a le leadership technique de ce projet.
Le permaculteur Peterson Jean Louis informe qu’après la formation, les élèves formés seront autonomes pour faire la gestion de leurs propres parcelles. Suite à un module de formation avec des méthodes appropriés, ils auront une autre approche plus technique de l’environnement. Ils seront autonomes dans leurs productions et capables aussi de gérer une pépinière et une parcelle de terre. Mais aussi, ils seront intéressés davantage à leurs milieux de vie et à adopter des comportements plus responsables.
L’organisation que dirige M. Eric Lauture a bénéficié de ce projet grâce à sa participation à un concours qu’avait organisé l’organisation CROSE, dans le cadre du Programme d’Appui à la Gouvernance Décentralisée (PAGOD) qui s’étend sur quatre (4) communes du département : Sud’Est (Côtes-de-Fer, Cayes Jacmel, La Vallée de Jacmel et la commune de Bainet).
Le Coordonnateur en a profité pour solliciter la pleine et entière collaboration de tous pour la réussite du projet Permaculture-École dans sa commune.
Il est important de souligner que la PAGOD a mis en œuvre ce vaste projet sur trois départements du Grand Sud, il s’agit des départements du Sud-Est, Sud, et la Grand’Anse. Cinq partenaires travaillant en synergie pour le mener à bien et trois organisations locales haïtiennes. Il est financé par l’Ambassade de Suisse en Haïti.
Marcia Moïse
