Haïti-Protestation : Soulèvement populaire, la PNH en mode représailles et le gouvernement insouciant
À l’appel de plusieurs organisations de la société civile et du leader du Parti Pitit Dessalines Jean Charles MOÏSE, plusieurs milliers de citoyens ont investi les rues de la capitale ce mercredi 7 septembre 2022. Ce, pour exiger la disponibilité du carburant dans les pompes à essence, du dollar américain dans les banques et maisons de transfert et du même coup dénoncer la cherté de la vie, l’insécurité et réclamer le départ sans condition d’ Ariel Henry du pouvoir.
Les protestataires munis de pancartes et banderoles ont parcouru plusieurs rues de la capitale, dénonçant les actions exécrables du gouvernement d’ Ariel Henry et la crise provoquée du carburant qui persiste depuis des lustres.
Des manifestants ont brandi des drapeaux de la Russie ainsi que
L’ancien sénateur du Nord, Jean Charles MOÏSE de son côté continue de brandir la revendication qui devient son cheval de bataille: la baisse du dollar en dessous de 100 gourdes. Le leader de Pitit Desallines exige la disponibilité du carburant ainsi que la baisse des produits de première nécessité, non sans crier au départ d’Ariel Henry au pouvoir. Revendications scandées par les milliers de manifestants ayant craché leur colère face à, ce qu’ils considèrent comme l’insouciance des autorités haïtiennes et la complicité suicidaire du Corp Group aux dépens du peuple haïtien.
En arrivant à Pétionville, les policiers ont dispersé la manifestation à coups de gaz lacrymogènes. Les forces de l’ordre ont tiré avec des balles réelles et en caoutchou où deux journalistes de Radio Télé Zénith Yvenson Joinvil et Youly Destiné sont sortis blessés au cours de cette journée de mobilisation.
Des mouvements de protestation ont été réalisés également dans d’autres départements du pays dont à Jérémie dans la Grand’Anse où des scènes de pillages ont été enregistrés. La mobilisation populaire était aussi au rendez-vous à Port-de-Paix , à Petit Goâve, à Grand Goâve, à Jacmel, aux Cayes et au Cap-Haïtien entre autres.
Parallèlement, aussi paradoxal que cele puisse paraître, le chef de la Primature, Ariel Henry a laissé le pays ce mercredi en direction de la Floride pour rencontrer un groupe d’entrepreneurs qui seraient intéressés à investir dans le pays. La Primature a annoncé que le neurochirurgien sera de retour ce vendredi.
Serait-on en droit de penser que le climat sociopolitique et économique du pays se prête-il à l’investissement étranger, quand on sait que même les investissements nationaux ne sont pas garantis. Qui pis est, les plus hautes autorités du pays sont interdites de circuler ou de fréquenter certains endroits du pays, par peur de l’insécurité, sans compter le fait que la population haïtienne est en proie à des difficultés essentielles dont la rareté artificielle de carburant, la cherté de la vie et l’insécurité.