Canada-Élections : Frantz Benjamin, député d’origine haïtienne en quête d’un 2^ème mandat au Québec

Nos compatriotes haïtiens brillent partout où ils sont en terre étrangère. Quel que soit le pays dans lequel où ils se trouvent, les Haïtiens s’évertuent toujours afin de se faire un nom. Certains arrivent même à se livrer corps et âme à trouver dignement une place sur l’échiquier politique étranger. Ainsi, la rédaction d’Impulse Web Medias se fait-elle le devoir d’aller rencontrer Frantz Benjamin, actuellement député au Québec.

Frantz Benjamin vit au Canada depuis des décennies. Depuis son arrivée, il s’est battu afin de trouver une place dans la société Québécoise. Comme en témoigne son parcours, il a été élu à trois (3) reprises comme commissaire scolaire.

Celui qui a fait ses études secondaires au Collège Canado Haïtien a joué le rôle de président du conseil municipal de Montréal, de 2013 à 2017. Un an plus tard, soit en 2018 l’originaire des Gonaïves a été élu député de la circonscription de Viau à l’Assemblée nationale du Québec pour une durée de quatre (4) ans.

Dans une interview exclusive accordée à Impulse Web Medias, Frantz Benjamin confie qu’il ne s’arrête pas là. Alors qu’il est à la fin de son premier mandat, le communicateur convoite déjà un deuxième mandat. En conséquence, il est actuellement candidat pour le Parti Libéral du Québec pour les élections qui auront lieu le 3 octobre 2022.

Au cours de son premier mandat, M. Benjamin révèle qu’il a travaillé en commun accord avec la Maison d’Haïti, un organisme important de la communauté Haïtienne ainsi que le bureau de la communauté Haïtienne de Montréal. Avec ces institutions, le membre de l’ordre des administrateurs agréés du Québec a travaillé sur les différents enjeux qui touchent sa communauté.

Membre de l’Union Nationale des écrivains du Québec, Frantz Benjamin se livre actuellement à fond dans sa campagne électorale. Il est entrain de rencontrer les gens pour les faire des propositions basant sur leurs priorités. Il nous informe que son parti se veut être différent des autres qui divisent la population. « Mon parti se donne pour mission de travailler pour tous les Québécois. C’est ce que veut la Québécoise d’origine haïtienne Dominique Anglade, cheffe du Parti Libéral du Québec ».

Dans l’intervalle, il lance un appel solennel à tous ceux qui vivent au Québec d’aller voter dans toutes les circonscriptions et de supporter le parti libéral du Québec. « C’est un parti inclusif qui travaille pour l’unité, la fraternité et la solidarité de tous incluant celles et ceux qui sont là depuis des centenaires, celles et ceux qui sont arrivés depuis des décennies ainsi celles et ceux qui sont arrivés depuis des années » témoigne l’homme qui a grandi à Port-au-Prince.

« Nous sommes tous Québécois quel que soit la date de notre arrivée » renchérit-il. Quoi qu’il ait déjà rencontré beaucoup de membres de la communauté haïtienne, l’administrateur public croit que le défi qu’il ait maintenant c’est de faire sortir les votes. Toutefois, il indique qu’il ne ménage pas ses efforts tout en remerciant toutes les personnes qui lui ont supporté soit pour passer des appels téléphoniques ou pour rencontrer les gens et poser des pancartes.

En ce qui concerne sa position par rapport aux autres candidats rivaux, Frantz Benjamin dit ne vouloir prendre rien pour acquis. En ce sens, il se met au travail quotidiennement jusqu’au 3 octobre, date à laquelle le peuple québécois aura à faire son choix entre lui et les autres candidats. En revanche, il a une équipe sur laquelle il peut compter.

S’agissant de la circonscription de Viau pour laquelle Frantz Benjamin est candidat, c’est une circonscription qui compte 69 790 habitants dont 39 624 électeurs. Lors de notre entretien, il nous a fait savoir que c’est une population très diversifiée au sein de laquelle il y a des Canadiens de vieilles souches et beaucoup d’immigrants y compris des Haïtiens, Portugais, Vietnamiens, Italiennes, Algériens, Indiens, Pakistanais, entre autres. « Cette diversité est une richesse pour la circonscription. Ce sont des rudes travailleurs » dit-il.

Outre d’occuper un poste électif afin de représenter les citoyens et les citoyennes de la circonscription de Viau, Frantz Benjamin n’a pour l’instant aucune autre prétention. Il revient aux citoyens de dire si oui ou non ils veulent le garder en votant pour lui.

Dans la foulée, l’écrivain souligne que les scrutins du 3 octobre sont importants pour l’avenir Québec. « C’est l’occasion de dire dans quel Québec nous voulons vivre. Un Québec accueillant par rapport aux immigrants, qui unit tous les Québécois. Un Québec qui se développe où les libertés individuelles sont garanties et respectés par tous y compris les élus », évoque-t-il.

Notons qu’au Québec les mandats n’ont pas vraiment de limite, mais Frantz Benjamin n’a pas l’intention de briguer 5 ou 6 mandats. Il croit qu’au bout de deux (2) mandats, un parlementaire doit pouvoir faire son bilan et c’est ce qu’il compte faire.

Pour son premier mandat, le parlementaire nous présente comme suit ses réalisations : « J’ai institué un programme dénommé « les bourses du député de Viau » permettant aux jeunes d’avoir un métier, d’aller au collège et à l’université. Un programme qui a déjà donné beaucoup de fruits. J’ai aussi mis en place le salon de l’emploi et de la formation de Saint Michel qui a permis à des dizaines de personnes de trouver un emploi et à d’autres de retourner aux études.

En outre, des bourses de la persévérance scolaire ont été octroyées aux enfants qui rencontrent des difficultés.  Il a travaillé à la réduction de la pauvreté en soutenant les organismes qui viennent en aide alimentaire aux familles défavorisées en finançant et appuyant 6 comptoirs alimentaires. Sur le plan éducatif, une nouvelle école primaire (Sainte Lucie) vient tout juste d’ouvrir ses portes au service de la communauté. Il y a aussi, un autre Pavillon (Ecole Saint Bernadin) qui a été construit. Il envisage aussi de rénover l’école secondaire Louis Joseph Papineau.

Par ailleurs, Frantz Benjamin nous confie qu’au cours de son deuxième mandat, son parti entend allouer une allocation de deux mille (2 000) dollars par an à des personnes âgées de 70 ans et plus. Baisser les impôts. « On paie beaucoup trop d’impôts » estime-t-il.  Enlever des taxes sur les produits essentiels et les factures hydroélectricité avec la société d’État hydro Québec.

Dans l’objectif de supporter les parents, le Parti Libéral du Québec compte donner une subvention de 215 dollars pour l’achat de fournitures scolaires à chaque famille pour la rentrée scolaire qui se fait à la fin du mois d’août. Soutenir les initiatives pour baisser les coûts des produits alimentaires. Œuvrer à l’amélioration des espaces locatifs pour pallier à la crise du logement. Travailler conjointement avec la police et les organismes communautaires pour rétablir un sentiment de confiance sécuritaire chez les Montréalais sont entre autres, les promesses de campagne du PLQ.

« J’invite toutes et tous à voter pour le Parti Libéral du Québec. Voter pour notre cheffe Dominique Anglade. C’est pour la première fois qu’une cheffe de Parti politique soit une fille issue de l’immigration », conclut-il.

NB : Dominique Anglade est canadienne et québécoise, née de parents haïtiens.  Ces parents ont été tués à Port-au-Prince, le 12 janvier 2010, lors du séisme ayant frappé Haïti, causant la mort de plus de 250 000 personnes selon des organisations.