Sud’est-Société : Des détenus meurent de faim à la prison civile de Jacmel.
Environ dix-sept (17) prisonniers, souffrant de malnutrition, sont décédés à la prison civile de Jacmel.
En date du 3 septembre, le juge de Paix suppléant de la commune de Jacmel, Me Kéder Adescar, a constaté la mort de deux détenus, selon un procès-verbal.
Les conditions de détention sont très critiques à la prison civile de Jacmel, une situation que déplorent les organismes de droits humains, lançant fort souvent un cri d’alarme aux autorités concernées.
Environ 689 personnes dont 13 enfants et 31 femmes croupissent derrière les barreaux dans la métropole du sud-est.
La malnutrition fait rage sévèrement dans le plus grand centre carcéral du département. Depuis quelque temps, les responsables au niveau de la Direction de l’Administration Pénitentiaire Nationale (APENA) éprouvent de grandes difficultés à nourrir les détenus, selon une source policière. Ce qui serait à la base de la mort de certains prisonniers et d’autres malaises graves, indiquent les responsables.
Pour subvenir aux besoins alimentaires de ces derniers, les agents pénitentiaires utilisent un véhicule de l’institution pour recueillir des vivres alimentaires avec une lance en bois, provenant des plantations agricoles appartenant à des particuliers, dans les localités de Lavano et Fond Alexis, afin de préparer à manger pour les détenus.
La situation des femmes prisonnières est très critique également. Selon certains responsables interrogés à micro fermé, le VIH/SIDA, la galle, la gratelle, affectent sérieusement les détenues.
Par ailleurs, les policiers de la Direction Départementale du Sud-Est (DDSE) appellent la direction centrale à alimenter l’institution en énergie et à entretenir l’espace hygiénique du commissariat, déplorent certains agents sous couvert de l’anonymat.
NB : Nous avons choisi de ne pas citer les noms des détenus en signe de respect pour leur famille.
Marcia MOÏSE
moisemarcha@gmail.com
Image Google pour illustration