Haïti-Télécommunication : Marteen Boute et Digicel se foutent royalement de notre gueule!

Par Jackson JOSEPH

Marteen Boute et Digicel nous trompent, nous volent et nous traitent comme de la merde à la manière de nos propres dirigeants.

Cela fait le deuxième jour, ce mardi 23 août, qu’il n’y a pas de signal, pas d’internet, et que les habitants de Haut Débussy, qui s’offrent comme moi, les services de Digicel, ne sont pas en mesure ni de recevoir ni de passer des appels. Ainsi, les services de roaming, de plans payés au prix fort, expirent sans utilisation, sans explications et sans excuses comme cela arrive régulièrement chez-nous.

Depuis quelques années Digicel, avec Marteen Boute, est devenue l’une des entreprises les plus puissantes en Haïti. Une entreprise où se jouent des transactions politiques avec des autorités politiques dans le jeu de la corruption, coutumier de l’État haïtien et qui donne les résultats auxquels nous assistons, hébétés, ces jours-ci.

Au cours des dix dernières années, Digicel a acquis la notoriété du marché de la téléphonie mobile en claquant les droits, y adjoignant dans le même temps, ses avantages contre toutes les autres compagnies, fermées par la suite, avec la complicité de la corruption et une table aux premières loges de la sphère du pouvoir politique grâce aux soudoiements, aux dessous-de-table.

Ainsi, Digicel et Marteen Boute se sont imposés parmi les plus grands rapaces et prédateurs de la population haïtienne avec des extensions comme Moncash et Fondation Digicel entre autres, pour mieux nous dépouiller en donnant l’impression de nous venir en aide. Par cela, Marteen Boute a acquis un autre pouvoir que celui politique: l’arrogance. Au point d’envoyer paître tous ceux qui osent se plaindre des factures trop salées ou réclamer un service de meilleure qualité. C’est qu’il estime nous accorder une faveur en prenant notre argent et en contribuant à notre appauvrissement.

Digicel et Marteen Boute nous déplument. Ils utilisent les mêmes stratégies de l’État pour le faire: élimination de la concurrence, les menaces, les chantages, le mensonge, la malhonnêteté.

C’est donc évident que lorsque tes propres dirigeants, tes frères et sœurs de sang, te traitent comme de la merde, l’étranger, lui aussi, vient chez toi, t’humilie dans ta propre maison, met le pied sur ton cou, te ment, te vole, te viole, sans autre forme de procès. Ainsi, il te traite comme de la merde tel que le font les autorités de ton pays.

Mais en vérité, je n’ai jamais vu de peuple si brave devenir si lâche au fil des années quoi qu’on en donne comme justification.

Nous sommes, à mon humble avis, tel le bateau de Thésée dont toutes les pièces ont été remplacées jusqu’à soulever la problématique d’un bateau rénové gardant les mêmes caractéristiques ou d’un tout autre bateau ayant perdu son essence originelle.

Cela nous amène à l’interrogation persistante: appartenons-nous encore à notre race, ce peuple forgé par l’héroïsme et le sang? Sommes-nous encore dignes des preux ancêtres qui nous rendirent libres du blanc tortionnaire et prédateur?

Le fait est que, aujourd’hui et depuis un certain temps, nous mangeons nos couleuvres, nous avalons notre merde comme de bons enfants obéissants qui ne se posent pas de questions. Digicel et Marteen Boute, et beaucoup d’autres du même genre, dans les produits pétroliers et ailleurs, en parfaite complicité avec les responsables de l’État, s’en réjouissent sans s’inquiéter.

Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti 🇭🇹!