« Bay kou bliye, pote mak sonje »
Nou pap bliye kote nou sòti. La politique de l’OEA, farouche défenseur, du pouvoir PHTKiste, à travers son Secrétaire général, Luis Almagro, outrepassant ses pouvoirs et ceux de l’Organisation, avalisé par les autorités américaines, a secoué Haïti dans les années 2015-2017
“LE CHAT ÉCHAUDÉ, CRAINT L’EAU FROIDE»
Cela traduit évidemment, la prudence bien justifiée, que nous tous, HAÏTIENS et HAÏTIENNES, nous devrions avoir, face à l’Organisation des États Américains. Aucune compassion ne devrait être considérée. Entendons-nous.
La situation antérieure, qui nous a été imposée par l’OEA, comme dans plusieurs autres pays, tels le Vénézuela, le Nicaragua, et la Bolivie, pour faciliter la déstabilisation de l’impérialisme, nous a, sans nul doute, marqués, au niveau du sous-continent. La position de l’Organisation des États Américains, doit être sculptée à la loupe.
Tout desizyon anti-demokratik, bon pou foure, nan lestomak nou. Martelly ak Jovenel Moïse se prèv nou. Ni youn, ni lòt pa janm òganize eleksyon.
Ce soi-disant Secrétaire Général a saboté toutes initiatives nationales conçues pour ramener les pouvoirs PHTK à la raison. D’ailleurs, l’arme des sanctions pour intimider les initiateurs des actions, à portée nationale, a toujours été brandi pour dissuader les promoteurs.
La dernière action anti démocratique, anti constitutionnelle et anti institutionnelle causée par l’OEA, en la personne de ce monsieur Almagro, et ceci avec une arrogance frôlant le racisme a été sa décision d’entériner la prorogation du mandat de Jovenel Moïse au-delà du délai légal, du délai constitutionnel, en violation flagrante de la loi électorale. Tous les arguments, toutes les contestations des forces sociales et politiques du pays n’ont pas été considérés. Ce fut un véritable camouflet à l’endroit de la démocratie.
LE CHAOS A CONTINUÉ
Le chaos dans lequel le pays se retrouve confronté, où aucune institution n’est DEBOUT, c’est la conséquence de cette inconséquence consciente, et destructrice de Monsieur Luis Almagro.
Beaucoup de vies sacrifiées, trop d’enfants perdus, une jeunesse sans lendemain, une économie asphyxiée, anémiée, des institutions tant publiques que privées en lambeaux.
C’EST LA CONSTERNATION
Une nation ignorée aujourd’hui partout ailleurs, paradoxalement, l’ombre d’Haïti commence à leur interpeller, à secouer leur conscience.
Rien n’est statique, certes. Mais qu’est-ce qui pourrait nous porter à croire si brusquement à ce changement de comportement de l’OEA, et plus spécifiquement de son Secrétaire Général? Quel altruisme l’aurait animé, pour d’un coup, entreprendre une campagne de plaidoirie, de la cause haïtienne, par devant la communauté internationale et les élites nationales. Ces dernières qui, hier, répondaient présentes, aux appels de l’OEA pour venir mettre « le peuple barbare » au pas en exécutant à la lettre, toutes les décisions des officines ténébreuses de Washington à son encontre.
“Wi chat chode nan dlo cho, li wè dlo frèt li pè l”.
Le chaos haïtien arrive à un point de pourrissement tel, qu’après tous les dégâts physiques, psychiques, sociaux, économiques, culturels, ANYEN MENM. Apre tout ti dife vole, pou wè si lagè sivil la ta blayi vre, après la mise à néant de toutes les institutions tant publiques que privées,
ANYEN MENM.
Après le sabotage de mille et une initiatives de sortie du chaos par certains nationaux l’heure pour une action, pour la communauté internationale a démarré et est égale à ZÉRO.
La résilience du peuple héroïque lui a permis de garder la tête hors de l’eau.
Faut-il bouder cette main tendue?
À chaque haïtienne et à chaque haïtien, de faire preuve de clairvoyance, d’intelligence, et surtout de poser les conditions réalistes de toute intervention. Toute discussion, tout appui, devrait faire l’objet, de traiter égal à égal, avec eux. Les Conzés se mettront sur le banc de touche.
Marcel Poinsard Mondésir 9 août 2022.-