Quand l’Église Épiscopale d’Haïti ne croit pas dans Exode 14 v 14
Je suis fils de pasteur. J’ai grandi dans l’eglise. Comme j’ai appris de long chants par coeur, donc pour me protéger de tous les maux, j’ai été obligé aussi de mémoriser de long psaumes et d’autres versets bibliques, comme par exemple: l’exode 14 verset 14. Et c’était ça le rituel.
Pour rester dans la foi et aux pieds du Seigneur, je fréquentais toutes les grandes églises Baptistes de Port-au-Prince. À New York, pendant des années, c’était aussi le même scénario. Que de grands orateurs et de théologiens dans de grands sanctuaires ont, à leur façons, interprétés les paroles de la bible et du Seigneur, disaient-ils.
N’empêche, je restais un brebis égaré qui se cherchait. J’étais un croyant haïtien qui se croyait être un “Israelien par la foi”. Je croyais me défendre, au cas d’une attaque des militaires dominicains sur la frontière, avec l’exode 14 verset 14. Pendant que le peuple Israel dans le Moyen Orient se défend avec des armes de grands calibres de leurs pays amis occidentaux qui le supportaient dans leur combat contre les autres pays de la région.
Si les fidèles savaient interpréter la bible à leurs façons comme le font les dirigeants des églises, la peur ne sera pas seulement dans le camp des pauvres gens, mais elle serait aussi envers et contre tous, surtout ceux-là qui font le mal au quotidien. Oui, si tout en lisant la bible, les croyants pouvaient lire et comprendre comme le faisaient les hommes du temps de la guerre de religion, ils comprendraient mieux la crise actuelle en Haïti.
Les guerres de Religion sont une série de conflits qui, en Europe, opposèrent les protestants et les catholiques du xvieau xviiie siècle.
Les premières guerres de Religion apparaissent au sein du Saint-Empire romain germanique, où naît le protestantisme(Réforme luthérienne). La guerre des paysans allemands, qui se déroule de 1524 à 1526, mêle tout à la fois des causes sociales et religieuses. La paix d’Augsbourg (1555) met un terme au conflit religieux pendant plus d’un demi-siècle. Les hostilités reprennent au xviie siècle avec la guerre de Trente Ans qui opposa de 1618 à 1648 les princes et souverains protestants et catholiques. Par son enjeu géopolitique, elle implique plusieurs pays voisins de l’Empire, comme la France, le Danemark, la Suède et la Hongrie.
Si en Haïti, comme dans le reste du monde, la religion est l’opium du peuple, par contre elle reste un outil très important dans les mains des dirigeants sans âmes et conscience pour manipuler, marginaliser et zombifier les masses. Et les récentes découvertes des autorités doaunières ces dernières heures mettent l’institution religieuse en Haïti dans de très mauvaise posture où plus que jamais elle a beaucoup à s’expliquer à la nation.
En attendant plus d’explications des autorités politiques et de l’Église Épiscopale, cette fin de semaine, le pays était sur le choc. ‘’D’après les documents de douanes, les containeurs contiennent « des donations » et ne peuvent être revendus. Mais à l’intérieur des énormes boîtes rouges, une cargaison surprise accueille les autorités douanières le 14 juillet 2022 : 18 armes de guerre, 4 pistolets de calibre 9 millimètres, 14 646 cartouches, 140 chargeurs, un viseur et 50 000 dollars américains en faux billets’’, peut-on lire sur le tritre: Accusé de traffic d’armes pour l’Église Épiscopale d’Haïti, Gina Rolles réagit.
Le problème des armes à la Douane de cette fin de semaine est une crise dans une autre crise. Il se pourait bien que les dirigeants de l’église ne soient pas au courant de la cargaison des armes et de cartouches delivrée cette semaine au nom de l’Église Épiscopale d’Haïti, mais si c’est bien le cas, ils doivent des explications à la nation haïtienne. Depuis des années, le pays compte des morts par millier, donc cette affaire ne doit pas passer comme une lettre à la poste. Ceci doit bien évidemment avoir une explication simple et logique pour convaincre les victimes et les familles depouillées des actes de banditisme des bandits armés dans les quartiers populaires aussi bien que ceux en costumes dans les institutions publiques et privées surtout des églises.
Prof. Esau Jean-Baptiste