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Port-au-Prince : 1500 gourdes pour un gallon de gazoline, une frange de la population tente de se réveiller

Depuis bien des lustres, la population haïtienne fait face à son lot de problèmes. L’un plus complexe que l’autre. L’insécurité, le kidnapping, la cherté de la vie, la pénurie de carburant entre autres constituent presque nos plats quotidiens. Dans divers recoins du pays, des hommes lourdement armés imposent leur loi. Ils fonctionnent à leur gré. Ils kidnappent, violent les femmes et les filles, volent et tuent en toute quiétude. Malgré tout, nos autorités n’ont pipé mot. Alors que qui ne dit mot, consent.

La situation qui sévit dans le pays ces derniers temps est un secret de polichinelle. L’économie nationale est en lambeau. La rareté de carburant à répétition vient envenimer la plaie. A la capitale haïtienne, il nous faut au moins 1500 gourdes aujourd’hui pour se procurer d’un gallon de gazoline, quoique c’est rare. Cette situation engendre tôt ce mercredi 13 juillet un début de protestation dans plusieurs artères de la région métropolitaine. Une frange de la population tente de se réveiller de leur sommeil.

En effet, on pouvait constater des barricades avec des pneus enflammés sur la route de Delmas, Route de l’aéroport, à Christ-Roi, Lalue, Bois-Verna, et à Canapé Vert. Les protestataires dénoncent ce qu’ils qualifient de « marché noir » dans la vente du carburant. Le Terminal Varreux a cessé de fonctionner suite à la situation de tension qui règne à Cité Soleil. « Tout ponp fèmen poutan alantou ponp yo galon gaz ap vann 1500 goud » dénoncent -ils. Dans certains endroits de la capitale, des jets de pierres et des tirs nourris ont été entendus.

La circulation était complètement paralysée. Des manifestants ont exprimé leur ras-le-bol. Ils exhortent les dirigeants à prendre des dispositions drastiques afin d’enrayer la crise, mettre les bandits hors d’état de nuire, mettre un terme à la pénurie de carburant, entre autres.

Cependant, lorsqu’on se rappelle que le PM Ariel Henry, Chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ne vit pas psychologiquement dans le pays l’on se demande si les cris désespérés de la population haïtienne seront entendus.

L’heure du réveil national a sonné. Face à la situation difficile que connait le pays, les fils et les filles du pays doivent s’unir en une « seule voix » pour « dire non » et forcent les autorités à assumer pleinement leurs responsabilités.

Notons que la circulation allait redémarrer timidement cet après-midi aux environs de quatre heures. Demain, à quoi doit-on s’attendre ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.