LES POLICIERS HAÏTIENS TOUJOURS EN COLÈRE ET PROJETTENT DE MANIFESTER À NOUVEAU DANS PLUSIEURS RÉGIONS DU PAYS. ILS POSENT DES CONDITIONS POUR RENCONTRER LA COMMISSION D’ÉVALUATION!

Port-au-Prince, 21 Février 2020- Les Policiers syndiqués font monter les enchères, après la création de la commission chargée d’évaluer leurs besoins, ils font de nouvelles exigences.

Affirmant ne pas se retrouver dans cette commission composée pour la plupart de cadres de la PNH, ils posent des conditions pour s’asseoir avec entité.

Ils exigent la réintégration immédiate et sans condition des cinq membres du syndicat de la PNH (SPNH) renvoyés de l’institution, la reconnaissance du syndicat et des moyens logistiques pour son fonctionnement et des excuses publiques du premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin qui les aurait traité de terroristes après leur dernière marche émaillée d’incidents violents.

Intervenant vendredi soir sur radio Zénith, un porte-parole du mouvement 509 fantômes, affilié au SPNH qui a requis l’anonymat, informe qu’une nouvelle marche de policiers est projetée pour ce dimanche 23 Février 2020 à Port-au-Prince, aux Gonaïves, au Cap-Haïtien et dans le Nord-est pour continuer à faire pression sur les autorités afin qu’elles donnent suite à leurs différentes revendications.

Cette marche coïncide avec les festivités carnaval qui débutent ce week-end à Port-au-Prince.

Ces policiers qui ont promis de boycotter l’organisation du carnaval cette année, a déjà démontré ce dont ils étaient capables.

Les stands carnavalesques ont été incendiés le 17 Février dernier au Champ-de-Mars à la suite d’une marche des policiers syndiqués qui avait pris fin dans cette zone hautement protégée.

Mercredi, ils ont marché spontanément dans la capitale et leur mouvement avait pris fin au Stade Sylvio Cator où les chars en construction ont été incendiés.

Il y a eu aussi une tentative d’incendie contre le cabinet d’avocats de Me Samuel Madistin, également défenseur des droits humains et ancien candidat à la présidence.

La direction générale de la PNH a révoqué, la semaine dernière, cinq policiers, membres du comité exécutif du SPNH pour “atteinte à l’honneur de l’institution, incitation à la révolte et à la sédition.”

Aucun acte administratif n’a jusqu’ici été pris pour matérialiser ces revendications, souligne le porte-parole des policiers protestataires.

La commission créée par le ministère de la justice, a été constituée et installée jeudi. Elle se propose de rendre son rapport d’évaluation dans 48 heures.

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