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Haïti-Sécurité: La politique ruine la POLIFRONT dans la Frontière, des Agents dénoncent les abus des chefs

Les agents de la Police Frontalière Terrestre (POLIFRONT) évoquent des difficultés auxquelles ils sont confrontés durant leurs quatre (4) années de service. « Des personnalités politiques veulent que la frontière haitiano-dominicaine soit libre en permanence dans le but de faciliter la contrebande ou de trafiquer d’autres activités dans la frontière. » révèlent-ils.

Selon les témoignages de plusieurs agents du corps spécialisé dans la gestion des frontières terrestres, des parlementaires ont utilisé leur immunité pour faire pression sur les gardes frontières afin de gagner leurs forfaits. Un homme de 35 ans de grade agent II ( sergent de troupe) de la POLIFRONT dans le département du Nord-Est parle des problèmes confrontés pendant son boulot. « Beaucoup d’entre nous sont transférés ou frappés par des sanctions administratives en voulant respecter notre intégrité et notre loyauté envers notre pays et notre institution pour faire plaisir à des amis contrebandiers qui ont une influence politique », se plaint le jeune homme.

D’autre part, une jeune fille de 28 ans de grade agent I dans la police frontalière se trouvant au sein de la base principale dans le Nord-est explique leurs calvaires à la frontière. « Des hommes politiques ont tenté de nous corrompre à maintes reprises. On n’a pas le droit de refuser leurs offres sinon le chef sera au courant et nous serons punis » confie la jeune femme.

Un agent de CIMO a, lui aussi, fait part de ses expériences. « Le mal du pays n’est autre que la politique. Des camions de marchandises sans bordereaux ont été bloqués le 10 avril dernier au nom du sénateur Rony Célestin. Ce dernier a dépêché des hommes en uniforme de police en vue de récupérer les camions sans vérification » témoigne l’agent. Il explique que c’est « sa plus grande déception » au sein de l’institution policière.

La situation politique du pays affecte de plus en plus l’institution policière qui ne peut pas exercer sa mission qui est de rétablir l’ordre et la sécurité sur le territoire national. Si La mission de la POLIFRONT est de contrôler la frontière contre toute attaque terroriste, combattre le trafic de drogue, la contrebande et les crimes transnationaux est empêchée par les hommes politiques d’où vient notre secours ? Alors que le pays se trouve dans un contexte où les gangs armés opèrent comme bon leur semble et sont mieux équipés que la PNH.

À Ouanaminthe, l’ancien sénateur Jean Baptiste Bien- Aimé a eu une altercation le 23 juin dernier avec des agents de la POLIFRONT. Ne voulant pas que les policiers vérifient sa voiture, l’ancien sénateur du Nord-Est a lancé des propos malsains à l’endroit des gardes frontières et a même appelé ses partisans en renfort afin d’empêcher les gardes frontières d’effectuer leurs travaux.

Pour l’instant, ce dossier est au cabinet d’instruction. Entre-temps, les agents de la POLIFRONT demandent aux organismes de droits humains d’enquêter sur l’ancien parlementaire Bien-Aimé qui aurait l’intention de détruire le corps auquel ils appartiennent afin de mener ses activités criminelles dans la frontière.

 

Rédaction Impulse Web Medias 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.