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Ma terre dépérit presque partout !

Il y’a en Haïti les petits coins paradisiaques couverts de rouille et de gangue qui en ternissent la beauté tant ils sont mal entretenus, abandonnés et mésestimés. 

Port-de-Paix, autrefois Valparaiso, Vallée des Délices, est la plus belle image de ce dépérissement. Une décevante définition de cette dégradation graduelle et constante qui, comme une maladie contagieuse, décime le corps socio-spatial haïtien.

Je regarde Port-de-Paix sous les ruines de ses beaux jours passés. Je regarde cette ville, ce département que j’ai parcouru pour en éprouver la peur, le désespoir d’un peuple, d’un pays, d’une nation en décrépitude.

Du Nord-Ouest et de Port-de-Paix, il ne reste que des vestiges. En fait, il ne reste plus rien.

La peur du Kidnapping à Port-au-Prince qui s’étend progressivement partout dans le pays, n’est pas la seule peur qui devrait nous préoccuper, car elle est pour une conjoncture, pour un moment singulier, avec toutes ses conséquences sur nos vies à l’avenir certainement.

Il y a au-delà de cela, la désintégration du Pays En Dehors où sévit la paupérisation, la misère qui ronge les tripes à l’image de cette petite fille de neuf ans venue te voir pour te demander l’aumône et qui te dit, le visage délavé, le teint blafard, la douleur derrière les yeux, pieds nus, vêtements déchiquetés: “ Msye banm di goud tanpri, m pa manje depi yè”.

Elles sont nombreuses, ils sont nombreux, ces enfants à Port-de-Paix comme dans d’autres communes, sections communales du pays à vivre dans l’enfer de la misère, de la crasse, de l’humiliation, mais pire dans le désespoir d’un meilleur avenir.

Port-de-Paix vit sa désarticulation comme le reste du pays. Port-de-Paix se désintègre telle cette Haïti en lambeaux avec des hommes et des femmes fiers d’une histoire glorieuse qu’ils n’ont ni vécue ni consolidée.

Nous sommes des usurpateurs, des lâches, des Ultracrépidariens!

Mais au final, je propose que l’on revienne chacun chez soi, d’une manière ou d’une autre, pour participer au développement de sa communauté. Avec de gros ou de maigres moyens, faisons comme on peut et aidons chacon de son côté, la ville, la section communale qui nous a vu naître, et participons à faire avancer les choses avec ou sans les dirigeants. Et ainsi, remettons sur pied et en état nos coins paradisiaques.

 

Jackson Joseph

 Pour une nouvelle ville de Port-de-Paix

et une nouvelle Haïti 🇭🇹!

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.

One thought on “Ma terre dépérit presque partout !

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