SOCIÉTÉ

Haïti-Société : Une journée de sensibilisation réalisée par l’APAAC en prélude à la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de la drogue. 

« L’abus de drogue : en parler c’est sauver des vies » c’est autour de ce thème que l’Association pour la Prévention de l’Alcoolisme et autres Accoutumances Chimiques (APAAC) a organisé le mardi 21 juin 2022 une journée de sensibilisation, au siège de l’institution à Delmas 60.

Cette journée de sensibilisation a été réalisée en prélude à la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogue prévue pour le 26 juin prochain.

En cette occasion, l’APAAC fait appelle à la conscientisation de la population en général, les enfants et les adolescents en particulier sur les conséquences liées à l’utilisation de ces produits nocifs pour la santé.

Cette activité s’est déroulée en présence des professeurs et directeurs d’écoles, des écoliers-ères, des membres de la société civile entre autres. Des conférences-débats autour des thèmes « Les jeunes et le tabac. L’adolescent et l’alcool », visant à mettre les enfants en garde contre toute consommation de drogues ont été débattus par Ronaldo Janvier et Edner Saincombre, deux jeunes stagiaires qui allaient devenir des agents de prévention à l’APAAC.

 

Ronaldo Janvier qui intervenait sur le sujet concernant les « jeunes et le tabac » a souligné que le tabac étant une plante comme les autres plantes, ce qui la diffère des autres c’est la nicotine. « La nicotine c’est la drogue qu’on y trouve dans le tabac, qui peut vous stimuler et vous donner un sentiment d’abattement », explique le jeune stagiaire. M. Janvier indique que les gens consomment le tabac de différentes manières arguant qu’il y a la consommation naturelle et la consommation synthétique.

De façon naturelle, certaines personnes notamment les plus âgés prennent les feuilles du tabac en les mettant dans un endroit chaud et sec pendant quelques jours ensuite pour la fumer en utilisant une pipe. Par contre, il y a d’autres qui transforment la feuille du tabac en poudre et l’inhaler.

« La consommation synthétique, c’est le fait d’entrée dans un laboratoire pour transformer le tabac en cigarette », a détaillé M. Janvier. Il a aussi fait remarquer que quel que soit le type de consommation, cela va avoir de graves conséquences sur la santé des pratiquants.

À en croire l’intervenant, deux facteurs peuvent entraîner l’usage du tabac chez les enfants. D’abord l’accessibilité du produit. « Le tabac n’est pas trop cher, donc avec peu d’argent on peut s’en procurer. La personne pourrait se trouver dans un endroit et fume une cigarette pour se faire accepter. Cela devient une habitude qui pourrait ensuite lui rendre totalement dépendant du tabac. Un enfant peut aussi influencer par ses parents et devient un tabagisme », argumente-t-il.

Dans cette même veine, Monsieur Janvier souligne que le problème de l’insécurité ainsi que les soucis de la vie sont aussi deux autres facteurs pouvant occasionner la consommation du tabac chez certains adultes.

D’un autre côté, Ronaldo a fait savoir qu’il existe deux types consommateurs du tabac. Il s’agit du tabagiste actif et le tabagiste passif. « Le tabagiste actif fait l’usage volontaire du tabac tandis que le tabagiste passif est celui qui est présent dans le milieu et respire l’air du nicotine. Toutefois, les deux auront à faire face aux conséquences du tabac sur l’organisme », a-t-il précisé.

« Les enfants qui sont des tabagistes passifs à cause de leurs parents qui prennent l’habitude de fumer en leur présence peuvent avoir leurs yeux changés de couleur. L’odeur qu’ils (les enfants) respirent peut avoir aussi une incidence négative sur leur gorge, leur poumon ainsi que leur nerf auditif. De surcroit, l’enfant peut développer des signes comme s’il était asthmatique et même provoquer la mort prématurée de ce dernier », a expliqué le préventionniste.

« Le tabagiste passif peut subir un arrêt cardiaque et court un risque de 25% d’atteindre un cancer au niveau du poumon », alerte-t-il.

À son tour, Edner Saincombre qui développait le thème « L’adolescent et l’alcool » a posé de nombreux problèmes de santé liés à la consommation de l’alcool particulièrement chez les adolescents. « Ayant pour formule chimique CHOH, l’alcool est une drogue qui peut affecter la performance de l’enfant à l’école. Cela peut également causer des problèmes de santé tel que le cancer de la bouche et de la gorge ainsi que l’attaque du foie a-t-il prévenu.

« Pour les adultes, l’usage de l’alcool peut conduire à une perte de mémoire, la confusion et un ulcère d’estomac », a renchérit l’agent de prévention. Entre-temps, M. Saincombre invite les écoles à porter leurs contributions aux fins de vouloir bien veiller sur les enfants. Les parents aussi doivent être un exemple pour les enfants.

« On ne peut, en aucun cas, demander à un enfant de ne pas faire une chose alors que vous vous le faites. Il ne vous écoutera jamais », a évoqué Edner Saincombre. De ce fait, il encourage les parents à être des exemples pour les enfants.

« Au niveau de l’APAAC, on reçoit de plus en plus des jeunes entre 13, 14 et 15 ans. Leurs parents sont vraiment inquiets parce qu’ils ont déjà entamé la consommation de la drogue, surtout de la Marijuana et de l’alcool », confie Mme Gaëtane Auguste, Directrice Générale de l’APAAC. Elle a aussi souligné qu’au niveau de l’institution qu’elle dirige qu’elle ne reçoit qu’en externe les usagers de la drogue pour les aider.

Au cours de la journée de sensibilisation, une projection d’un documentaire a été réalisée aux fins de montrer les participants comment la drogue peut les détruire physiquement et psychologiquement.

Fondée le 03 novembre 1986, l’APAAC est une organisation haïtienne non gouvernementale, sans but lucratif œuvrant dans la lutte contre la toxicomanie et l’alcoolisme visant la jeunesse comme public cible.

 

Miracson MONDÉSIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.