RÉBELLION POLICIÈRE: DES POLICIERS EXIGENT LA RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DE LEURS COLLÈGUES RENVOYÉS DE L’INSTITUTION!
Port-au-Prince, 19 Février 2020, (IWM)- Des policiers haïtiens sont en colère contre le haut commandement de la PNH et le pouvoir politique qui refusent de reconnaître, disent-ils, leurs droits de s’organiser en syndicat.
Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH) a déjà été constitué depuis le mois de novembre 2019 après une série de marches organisées au Cap-Haïtien, aux Gonaïves et à Port-au-Prince par des policiers mécontents de leurs conditions de travail.
Lors de cette marche qui est partie du Carrefour de l’Aéroport, des policiers encagoulés accompagnés d’une foule, ont fait descendre de nombreuses personnes de leurs véhicules qu’ils ont utilisé comme barricades pour paralyser la circulation automobile sur plusieurs artères.
Au niveau du bas Delmas, Nazon, Lalue, c’était la panique générale où les citoyens couraient dans toutes les directions et s’empressaient de rentrer chez eux. Des tirs nourris ont été entendus sur tout le parcours.
Au Champ-de-Mars, certains redoutaient un éventuel affrontement entre les policiers protestataires et les agents du CIMO, de l’USGPN et des militaires des Forces Armées remobilisées qui montaient la garde aux abords du Palais National, siège de la présidence.
Tout s’est passé très bien, a constaté notre reporter qui était sur place. Les policiers se sont salués mutuellement et se sont donnés l’accolade.
Les protestataires ont franchi la zone du Palais National sans difficulté et se sont dirigés en direction du stade Sylvio Cator où sont garés les chars carnavalesques qui doivent animer le carnaval national de Port-au-Prince dont la tenue est prévue les 23, 24, et 25 Février 2020.
Les protestataires ont brisé la barrière du stade et ont incendié plusieurs chars en stationnement.
Cette marche des policiers intervient seulement 48 heures après que la direction générale de la police nationale eut décidé de renvoyer 5 membres du syndicat de la PNH (SPNH) pour “atteinte à l’honneur de l’institution, incitation à la révolte et à la sédition.”
En plus de l’amélioration de leurs conditions de travail, la reconnaissance du SPNH, les policiers exigent également la réintégration immédiate et sans condition des policiers dont ils jugent la révocation injuste et arbitraire.
Ils menacent de revenir à la charge si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
IMPULSE WEBMÉDIAS (IWM)