HAITI/PROTESTATION POLICIÈRE: TROISIÈME MARCHE DES POLICIERS SYNDIQUÉS POUR EXIGER LE RESPECT DE LEURS DROITS ET L’AMELIORATION DE LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL!
Port-au-Prince, 17 Février 2020- Des policiers syndiqués haïtiens ont marché à nouveau ce lundi à Port-au-Prince pour exiger le respect de leurs droits pour s’organiser en syndicat et l’amélioration de leurs conditions de travail à la fois sur le terrain et dans les commissariats.
Vêtus de T-shirt rouge, les policiers protestataires, ont déclaré que leur bataille a changé de phase puisque les autorités continuent de faire la sourde oreille sur leurs revendications, pourtant justes et fondées, ont-ils fait savoir.
Ces policiers estiment qu’ils pourraient être plus efficaces dans l’exercice de leurs fonctions s’ils avaient des avantages sociaux, s’ils n’étaient pas sous-équipés et sous-payés.
Partis de Carrefour de l’Aéroport, rebaptisé, Carrefour de résistance, les protestataires ont parcouru l’autoroute de Delmas jusqu’à la direction générale de la PNH à Pétion-Ville où ils ont remis leur cahier de charge aux représentants du haut commandement de l’institution policière.
Sur tout le parcours de la marche, les policiers chantaient et arboraient des pancartes avec des slogans tels : « Les policiers ont des droits. Ils peuvent s’organiser en syndicat conformément à la constitution… »
Certains d’entre les policiers protestataires ont mis le haut commandement de la PNH contre tout acte de représailles à leur encontre.
Ils ont même menacé de boycotter l’organisation des festivités carnavalesques prévues pour le week-end en s’abstenant d’en assurer la sécurité.
A l’issue de cette marche qui a pris fin au Champ-de-Mars, des tirs nourris ont été entendus, ce qui a créé une situation de panique dans la zone. Des tirs ont été entendus également aux abords de la direction générale de la police nationale.
Les stands érigés dans le cadre du carnaval traditionnel national de Port-au-Prince qui aura lieu le week-end prochain ont été incendiés.
Ceux de la présidence et de la mairie de Port-au-Prince n’ont pas été épargnés.
Rappelons que le 7 Février dernier, la coordonnatrice du SPNH, Yanick Joseph a été auditionnée à l’inspection générale de la PNH sur certaines déclarations qu’elle avait faite et ses activités syndicales.
Des policiers encagoulés et en uniforme s’étaient introduits dans l’enceinte de l’ISGPNH ou ils auraient cassé des vitres, brisé du matériel et agressé certains employés de l’institution.
En réaction, la direction générale de la PNH, dans une note émise en date du 8 février 2020, avait promis des sanctions administratives et pénales contre tous ceux qui seraient impliqués dans ces actes.
Francklyn B. Geffrard
IMPULSE WEBMÉDIAS