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Haïti-République Dominicaine : Des journalistes haïtiens et dominicains se sont entretenus au 2e Forum Digital Binational des Médias 

Plus d’une vingtaine de journalistes haïtiens et dominicains se sont entretenus, une nouvelle fois, sur de nouvelles perspectives de collaboration pour traiter des informations concernant l’île entière. Cet échange a eu lieu hier mardi 31 mai 2022 dans le cadre de la tenue du 2e forum virtuel binational des médias financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la Fondation Haïti Jazz et Caracoli autour du thème « L’influence des médias dans les relations binationales ». 

Par visioconférence, les journalistes haïtiens et dominicains ont une fois de plus manifesté leur volonté de collaborer ensemble sur des projets. Lesquels projets les permettront de répondre au besoin constant d’informations entre les deux pays en y facilitant également l’accès à ces informations. Comment les médias (haïtiens et dominicains) peuvent influencer les relations binationales entre Haïti et la République Dominicaine ? C’est la question posée par la modératrice à laquelle devraient répondre les journalistes haïtiens présents à cette rencontre virtuelle.

À travers diverses interventions, Lovelie Stanley NUMA, PDG Impulse WebMedias, Jean Daniel Sénat de Magic 9, des confrères dominicains Milton Orozco et Paul Bertoni, d’une seule et même voix croient que le problème lié au manque d’accès à l’information c’est la barrière linguistique érigée entre les deux pays partageant l’Île.

Selon les journalistes haïtiens, c’est aux dirigeants haïtiens de prendre à cœur la situation de nos compatriotes qui voyagent un peu partout à travers le monde notamment vers la République Dominicaine ces derniers temps. La lenteur de la diplomatie haïtienne tarde toujours à s’imposer et à prendre une position radicale en ce qui a trait à la protection des droits de nos compatriotes en République Dominicaine.

Voulant apporté un élément de réponse à cette interrogation, Edwin Paraison, fondateur- directeur Exécutif de la Fondasyon Zile, pense que la migration des haïtiens ne fait pas partie des préoccupations de l’État haïtien. « Les autorités politiques du pays ont d’autres chats à fouetter. Ils ne font que travailler pour garder leur poste politique », a regretté l’ex-ministre des haïtiens vivants à l’étranger.

Il critique vertement le ministre des affaires étrangères et celui des Haïtiens vivant à l’étranger qui n’ont rien exprimé sur la situation de nos compatriotes en difficulté à Juan Bosch. « Aucune note, aucune position n’a été prise par ces responsables diplomatiques en Haïti pour dénoncer les violations de droits humains à l’encontre des Haïtiens » a-t-il ajouté. 

Après la première rencontre virtuelle réalisée en février dernier entre les journalistes des deux pays, ce deuxième forum a été l’occasion pour une vingtaine de journalistes, dans un atmosphère trilingue (créole haïtien, français, espagnol) et convivial, de poser le problème d’accès à l’information. Les journalistes haïtiens ont surtout mis l’accent sur le problème lié à l’immigration dominicaine.

Les journalistes dominicains ont entre autres, exprimé les difficultés auxquelles ils font face à trouver des interlocuteurs Haïtiens pour les informer sur tout ce qui se passe sur place en Haïti. Un problème qui, selon les représentants haïtiens, s’explique par la barrière linguistique, puisque les deux pays partageant la même Île ne parle pas la même langue.

Des personnalités comme l’ancien ambassadeur Edwin Paraison, consultant sur les réalisations Haïtiano-dominicaines, fondateur-directeur Exécutif de la “Fondasyon Zile” et la modératrice Stephanie Armand, co-fondatrice Wellcom, une agence française de communication et de relations publiques ont constitué ce collège de journalistes conscients de ce manque à gagner en terme d’informations.

Au cours de leurs interventions, ils ont tous montré la nécessité d’informer leur pays respectif des activités économiques, sociales, politiques et culturelles. Une nécessité pour les journalistes haïtiens face au nombre important d’Haïtiens qui ont migré vers le pays voisin à cause de l’insécurité flagrante en Haïti.

En plus des échanges culturels, les deux pays voisins veulent à tout prix étendre leurs échanges journalistiques par la création d’une agence binationale pour remédier à la situation, un projet qui sera discuté lors du prochain Forum.

 

Guerby JEAN

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.