La Banque mondiale approuve 131 millions de dollars pour améliorer les infrastructures d’Haïti et sa résilience face aux catastrophes
Le conseil d’administration de la Banque mondiale informe dans un communiqué en date du 26 mai 2022 avoir approuvé un don de 120 millions de dollars américains pour le projet de connectivité résiliente et d’accessibilité du transport urbain en Haïti. À en croire le communiqué, le conseil a également approuvé un financement de 11 millions de dollars américains pour le projet de Gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques.
En effet dans ce communiqué la Banque mondiale explique que : « le projet d’infrastructure améliora la connectivité rurale dans la péninsule Sud et améliora la mobilité Urbaine résiliente au climat de la ville du Cap, deuxième ville du pays située à environ de 250 km de la Capitale Port-au-Prince tout en renforçant la capacité institutionnelle dans le secteur du transport ? Le projet de gestion des risques de catastrophes naturelles augmentera la mesure d’intervention d’urgence et d’évacuation de certaines municipalités dans les zones à haut risques climatiques ».
De l’avis de M. Laurent MSELLATI, chef des opérations de la Banque mondiale en Haïti : «Les effets combinés de l’exposition aux risques sismiques et aux événements météorologiques extrêmes, et le niveau élevé de dégradation de l’environnement, sont des facteurs clés de fragilité, en partie responsables de l’invasion des maigres progrès socio-économiques de la dernière décennie ».
« Soutenir la gestion des risques de catastrophes et investir dans des infrastructures routières résilientes sont essentiels pour tirer parti de la reconstruction du pays après le tremblement de terre et contribuer à éliminer l’extrême pauvreté et à parvenir à une croissance inclusive durable », a-t-il fait savoir dans ce communiqué.
Le transport Urbain en Haïti d’après ce qu’a révélé la Banque mondiale « est un facteur limitant pour l’accès aux activités économiques, le développement et la croissance économique ».
« Les niveaux de congestion sont sévères dans plusieurs grandes villes, principalement en raison d’une combinaison de mauvaises conditions des infrastructures routières, d’une utilisation sous-optimale de l’espace public, de fréquentes perturbations liées au climat et d’un système de transport public non réglementé qui contribuent à limiter l’accessibilité et à créer un temps de trajet plus long », a-t-elle souligné
Par ailleurs, alors que les efforts récents pour améliorer le réseau routier ont renforcé la connectivité interurbaine, 50% du territoire national reste mal connecté et certaines régions sont totalement isolées durant des pluies extrêmes et qui produisent des tempêtes et d’ouragans majeurs, déplore la Banque mondiale tout en soulignant que les infrastructures de transport dans la péninsule Sud ont subi les effets d’événements du changement climatique fréquents et graves.
« Le récent tremblement de terre d’août 2021 dans la région du sud et grand ’anse a endommagé plus de 850 km de routes primaires et secondaires ce qui a entrainé et paralysé tout le secteur des transports, occasionnant une perte évaluée à près de 160 millions de dollars et laissant plus de 450 000 personnes sinistrés », révèle le communiqué.
« Le projet de connectivité résiliente et d’accessibilité du transport urbain va renforcer l’endurance globale du réseau routier dans la péninsule Sud en finançant des infrastructures routières et des activités institutionnelles pour améliorer la résilience climatique. Ce projet vise aussi l’amélioration l’espace le long des couloirs sélectionnés dans la deuxième ville du pays, un modèle de transport de passagers moins polluant afin de réduire l’émission de carbone, en renforçant la capacité des infrastructures urbaines au changement climatique, aux phénomènes météorologiques extrêmes et en améliorant les opérations du système de transport public. Le projet soutiendra également la modernisation et la professionnalisation des services du transport dans son ensemble dans les régions ciblées » a-t-il décrit.
« Vu l’incertitude liée aux phénomènes climatiques nous devrons être en mesure d’avoir un système d’alerte pour avertir aux citoyens des dangers réels pour une évacuation efficiente rapide. Cette nouvelle saison la zone caraïbe devrait subir l’assaut entre 14 à 21 tempêtes, dont 3 à 6 se transformeront en ouragans majeur », ajoute la Banque mondiale qui souligne que le financement additionnel du projet de Gestion des Risques et de Résilience aux aléas climatiques comblera le déficit de financement causé par la réaffectation des fonds pour soutenir la réponse d’urgence post-séisme.
« Il assurera le financement de la mise en œuvre d’activité essentielles telles que : Le renforcement de la capacité de réponse de la Direction Général de la Protection Civile ou probablement des à venir catastrophes et la construction d’abris d’urgence pour aider à protéger les sinistrés», conclut le communiqué.
Miracson Mondésir
Impulse WebMedias