ENVIRONNEMENT

Haïti- Ressources naturelles : Quelle qualité pour l’eau potable?

La qualité de l’eau fait référence aux caractéristiques chimiques, physiques, biologiques et radiologiques de l’eau, des eaux de surface, des eaux profondes et des eaux souterraines. C’est une mesure de l’état de l’eau par rapport aux besoins d’une ou plusieurs espèces biotiques ou à tout besoin ou but humain. 

Elle est utilisée plus fréquemment en référence à un ensemble de normes permettant d’évaluer la conformité. Les normes les plus couramment utilisées pour évaluer la qualité de l’eau sont liées à la santé des écosystèmes, à la sécurité des contacts humains et à l’eau potable.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’eau potable est une eau dotée de caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques répondant à des directives et à des normes relatives à la qualité de l’eau de boisson.

 

La teneur en chlorure doit être inférieure à 200 mg/l. La teneur en potassium doit être inférieure à 12 mg/l. Le potentiel d’Hydrogène (pH) de l’eau doit être compris entre 6,5 et 9. Le TH soit la dureté de l’eau, qui correspond à la mesure de la teneur d’une eau en ions calcium et magnésium doit être supérieur à 15 degrés.

En Haïti, la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), l’institution principale responsable de la qualité de l’eau, établit des normes de l’eau de boisson en vigueur depuis 2010.

Les normes physico-chimiques adoptés sont ainsi réparties : Turbidité: 5-25 unités, Couleur : 5-20, Matières solides totales: 500-1500 mg/ litre, Odeur: Aucune, PH: 7-8.5, Durée totale Caco3 : 100- 500 mg/l, Calcium : 75-200 mg/l, Chlorure: 200-600 mg/l, Magnésium: 50-150 mg/l.

 

Cependant, nous savons qu’Haïti fait face à des défis considérables dans le secteur de l’eau potable et assainissement, notamment l’accès au service public est très bas. En ce sens, la qualité l’eau est douteuse et les institutions publiques restent très faibles malgré l’aide externe et la volonté déclarée du gouvernement de renforcer les institutions évoluant dans le secteur.

La désinfection n’est pratiquée que par la DINEPA, mais elle ne garantit pas la qualité de l’eau. De ce fait, tous les usagers qui peuvent se le permettre achètent de l’eau en bouteille ou en sachets qui est généralement traitée par osmose inverse. Beaucoup d’entre ceux qui boivent l’eau du réseau la désinfectent avec des tablettes ou du chlore.

L’eau contaminée et le manque d’assainissement entraînent la transmission de maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l’hépatite A, la fièvre typhoïde et la poliomyélite.

 

Les maladies liées à l’eau sont très variées. Elles comprennent tout d’abord les maladies acquises par l’ingestion d’eau non potable. C’est le mode de transmission de la plupart des maladies diarrhéiques, de certaines hépatites virales, de la fièvre typhoïde et de certaines infections par des vers parasites.

Les lacs et rivières voient la température moyenne des eaux de surface et des eaux profondes augmentée. Cette augmentation modifie l’équilibre chimique et biologique de l’eau. Sa qualité diminue et impacte la quantité d’eau disponible pour la consommation humaine ainsi que les écosystèmes liés.

Il faut noter que l’eau est le produit alimentaire le plus consommé dans le monde. Posez-vous ces questions : est-ce que je bois une eau de bonne qualité ? Suis-je suffisamment hydraté ? Après osmose inverse, existe-t-il un autre moyen de traiter l’eau plus efficacement ?

 

Moïse Charles 

Spécialiste en droit international de l’eau.

Gestionnaire et politicien de l’eau.

Charlesmoise722@gmail.com

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.